Alphonse II d’Elbène (ou Del Bene) (1580-1651) appartient à une famille d’origine florentine. Il est le benjamin de Julien d’Elbène (1533-1606) et de Catherine Tornabuoni. Il embrasse l’état ecclésiastique et devient évêque d’Albi, à la suite de son oncle, Alphonse I^er d’Elbène, en 1608. Lieutenant du Roi en Albigeois, conseiller au parlement de Toulouse et à la chambre des comptes de Montpellier, il joue un rôle politique majeur en Languedoc. Compromis dans la révolte du duc d’Orléans et du duc de Montmorency, il est chassé par les habitants d’Albi, encouragés par Jean de Bertier de Montrave, après la bataille de Castelnaudary¹

Fin 1632, il est déposé par l’assemblée du clergé pour sa participation à la révolte du duc de Montmorency et le soutien qu’il apporte au duc d’Orléans. Il doit alors s’exiler à Florence. Louis XIII gratifie alors Jacques d’Avoine, seigneur de La Jaille et de Gastine, le sieur d’Andonville et Jean-Baptiste Baltazar, secrétaire du maréchal de Schomberg, des meubles de l’évêque d’Albi².  Au cours de l’été 1635, il annonce à son vicaire général son intention de s’opposer à la nomination, à l’évêché d’Albi, de Gaspard de Daillon du Lude, évêque d’Agen de 1631 à 1634, proposé par le roi de France au mois d’octobre 1634 à la suite de sa destitution³. Alphonse d’Elbène ne rentre en France qu’après la mort de Richelieu et est réhabilité en 1645⁴. 

Textes 274, 377, 379, 391, 531, 946, 949, 962, 

Marie-Catherine Vignal Souleyreau

Docteur en Histoire, ingénieur d'études à Sorbonne Université, Faculté des Lettres, Institut de Recherche sur les Civilisations de l'Occident Moderne (IRCOM - Centre Roland Mousnier)

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1. Voir la lettre que Jean de Bertier de Montrave adresse à Richelieu, de Toulouse, le 6 septembre 1632, conservée au Ministère des Affaires Étrangères, archives diplomatiques, centre de La Courneuve, coll. Mémoires & Documents France, vol. 1628, f^° 236 et publiée dans Marie-CatherineVignal Souleyreau (éd.), La correspondance du cardinal de Richelieu : au faîte du pouvoir, l’année 1632, Paris, éditions L’Harmattan, 2007, p. 425, consultable ici ; le courrier que le maréchal de Schomberg adresse à Richelieu, en septembre 1632, conservé au Ministère des Affaires Étrangères, archives diplomatiques, centre de La Courneuve, coll. Mémoires et Documents France, vol. 803, f° 112, consultable ici. [↩]
2. Marie-Catherine Vignal Souleyreau (éd.), La correspondance du cardinal de Richelieu : au faîte du pouvoir, l’année 1632, Paris, éditions L’Harmattan, 2007, p. 449. [↩]
3. Voir Marie-Catherine Vignal Souleyreau – éd. -, L’œil et la plume de Richelieu, correspondances croisées 1635, Paris, éditions L’Harmattan, 2020, p. 429-430. [↩]
4. Joseph Bergin, The Making of The French Episcopate (1589-1661), New-Haven & London, Yale University Press, 1996, p. 605-606. [↩]