Le maréchal de Créqui à Richelieu, Grenoble, 12 août 1632.
Ministère des Affaires Étrangères, archives diplomatiques, centre de La Courneuve, coll. Mémoires et Documents France, vol. 805, f° 13. Original autographe.
Monseigneur,
Encore que cette province soit entièrement assurée au service du Roi, et que, M. le maréchal de La Force ne manquant pas de vous avertir de tout ce qui se passe en Languedoc, je ne puisse remplir mes lettres que de la continuation des assurances que je vous supplie très humblement de prendre de mon très humble service, si est-ce, Monseigneur, que j’estime que vous ne recevrez point à importunité que je vous fasse souvenir que je suis des plus fidèles et plus assurés serviteurs que vous puissiez jamais honorer de votre protection et de vos bonnes grâces. Encore que je n’aie point de troupes, je m’en vas [sic] avec mes gardes et une brigade de ma compagnie de gendarmes à Valence et au long du Rhône pour empêcher que les ennemis de Sa Majesté ne se puissent loger en aucun lieu de mon côté qui puisse troubler son service. J’y attendrai ses commandements et les vôtres, Monseigneur, auxquels j’obéirai toute ma vie avec passion, et n’épargnerai mon soin ni ma vie pour vous obliger par mes actions et par mes services de vous fier en moi et de me tenir, Monseigneur, pour, votre très humble, très obéissant et très assuré serviteur,
Créquy [Créqui]
À Grenoble, le 12° d’août 1632.
OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
Marie-Catherine Vignal Souleyreau (11 juin 2022). Texte 278, année 1632, 12 août, le maréchal de Créqui à Richelieu. Correspondance et papiers d'État du cardinal de Richelieu. Consulté le 5 octobre 2024 à l’adresse https://doi.org/10.58079/tpy2