Claude de Bullion à Richelieu, 17 août 1632.

Ministère des Affaires Étrangères, archives diplomatiques, centre de La Courneuve, coll. Mémoires et Documents France, vol. 802, f° 375-376. Minute ou mise-au-net autographe. Suscription au f° 376 v° : « à Monseigneur ». 

Du XVII août 1632.

Dans demain, il partira un commissaire de l’épargne avec trente mille livres en or et une lettre de change de cent ou six-vingt mille livres pour Lyon. M. [Claude] Bouthillier et moi espérons partir, Dieu aidant, samedi ou lundi prochain au plus tard. Nous vous avons envoyé une rescription des trésoriers de l’épargne de XXXVI mille livres pour M. le maréchal de Schomberg. S’il faut en envoyer davantage, nous exécuterons ce que commandera Monseigneur le Cardinal.

Le sieur Deschamps a ci-devant fourni en Savoie le pain de l’armée. Il se rendra auprès de Monseigneur. Il ne veut traiter qu’à raison de quinze deniers pour pain, au même prix qu’a fait Roze, le contrat duquel subsiste, comme il apert par la copie collationnée que nous vous envoyons. Le dit Roze est obligé de fournir par tous les endroits où l’armée du Roi sera employée. Nous n’avons estimé devoir rien entreprendre au préjudice du dit contrat passé au conseil par M. le garde des sceaux [le marquis de Châteauneuf] et feu M. le maréchal d’Effiat. Le sieur Deschamps a une affaire au conseil pour le paiement de quelque fourniture, laquelle nous avons différé jusques à ce que nous sachions ce qu’il plaira à Monseigneur résoudre sur cet article. La lettre de M. Ferrand pour M. d’Hémery sera conforme au commandement de mondit seigneur. Nous avons écrit à MM. d’Hémery, du Gué [Dugué] et Machault pour le contenu de cet article. Sera satisfait à l’article des ponts et chaussées suivant l’ordre qui est approuvé par mon dit seigneur. Le père Mailland a été très satisfait des quinze cens livres. Pour Fontainebleau, nous avons donné contentement au trésorier des bâtiments suivant le mémoire de Monseigneur, et l’expédition a été présentement signée. Si quelqu’un nous parle de la part du gouverneur de Saint-Dizier [Charles Yanowitz de Besme], nous ne manquerons pas de pourvoir à ses affaires ainsi qu’il vous plaît nous ordonner. Nous donnerons contentement à M. de Valençay, lequel n’a encore parlé de son affaire.

Marie-Catherine Vignal Souleyreau

Docteur en Histoire, ingénieur d'études à Sorbonne Université, Faculté des Lettres, Institut de Recherche sur les Civilisations de l'Occident Moderne (IRCOM - Centre Roland Mousnier)

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