Henri de Schomberg (v. 1574-1632), comte de Nanteuil et de Durtal, est le fils d’un gentilhomme allemand, originaire de Misnie, Gaspard de Schomberg (1540-1599), comte de Nanteuil, et de Jeanne Chasteignier. Chevalier des ordres du Roi, lieutenant des armées de Sa Majesté, il obtient le gouvernement de la Haute et Basse Marche en survivance de son père. Comme lui, il accède au grade de maréchal de camp et est placé à la tête des troupes allemandes au service de la France. Lieutenant en Limousin en 1608, il est chargé de mission diplomatique en Allemagne en 1617, en qualité d’ambassadeur extraordinaire¹. Il est nommé surintendant des finances en 1619, et accède à la charge de conseiller du Roi en 1621.

Il exerce aussi par commission celle de grand maître de l’artillerie, dont le titulaire en titre reste Maximilien de Béthune, fils du duc de Sully².

En juin 1625, il est fait maréchal de France. Il participe, aux côtés du duc d’Angoulême au siège de La Rochelle. En mai 1631, il est envoyé en mission auprès de la Reine mère avec Jean-Jacques de Mesmes, seigneur de Roissy³.

En 1632, il participe à la campagne militaire de Languedoc consécutive de la prise d’armes du duc d’Orléans et du duc de Montmorency. Vainqueur à Castelnaudary, le 1^er septembre, il rédige aussitôt uneRelation envoyée au Roi par Monsieur le maréchal de Schomberg du combat fait entre les armes qu’il commande et l’armée de Monsieur près de Castelnaudary le premier de septembre 1632, contenant la prise de Monsieur le duc de Montmorency, mort et blessure de plusieurs autres, de 15 pages, publiée à Paris, au bureau de l’adresse, dès le 13, et conservée à la bibliothèque municipale de Lyon⁴. En récompense des services rendus, il est nommé gouverneur du Languedoc après l’exécution du duc de Montmorency, mais décède peu de temps après, le 17 novembre. 

Il a épousé, en premières noces, Françoise d’Espinay († 1602), dont il a un fils, Charles, duc d’Halluin. Il épouse, en secondes noces, en 1631, Anne de La Guiche, dont il a une fille posthume, filleule de Richelieu, Jeanne Armande.

Voir aussi Christophe Levantal, Ducs et pairs et duchés-pairies laïques à l’époque moderne (1519-1790), Paris, éditions Maisonneuve & Larose, 1996, p. 645.

Textes 29, 57, 65, 89, 90, 159, 204, 209, 219, 247, 248, 274, 287, 343, 355, 356, 373, 377, 379, 387, 391, 392, 432, 438, 440, 454, 514, 525, 526, 529, 559, 573, 574, 595, 611, 612, 760, 772, 831, 856, 873, 892, 907, 924, 927, 928, 933, 934, 

Marie-Catherine Vignal Souleyreau

Docteur en Histoire, ingénieur d'études à Sorbonne Université, Faculté des Lettres, Institut de Recherche sur les Civilisations de l'Occident Moderne (IRCOM - Centre Roland Mousnier)

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1. Le père Anselme de Sainte-Marie, continué par M. Potier de Courcy, Histoire généalogique et chronologique de la Maison royale de France…, quatrième édition, tome quatrième, Paris, Firmin-Didot, 1868, p. 303. [↩]
2. Fadi El Hage, Histoire des maréchaux de France à l’époque moderne, Paris, Ministère de la Défense / Nouveau Monde éditions, 2012, p. 88 note 1. [↩]
3. Voir la lettre que Louis XIII adresse à sa mère, le 2 juin 1631, dans Denis-Louis-Martial Avenel – éd. -, Lettres, instructions diplomatiques et papiers d’État du cardinal de Richelieu, Paris, Imprimerie Nationale, 1853-1877, en 8 volumes, Collection des documents inédits de l’histoire de France, t. 4, p. 150-152. [↩]
4. Consultable sur Gallica [↩]