Le parlement de Provence à Richelieu, Aix-en-Provence, 27 août 1632.

Ministère des Affaires Étrangères, archives diplomatiques, centre de La Courneuve, coll. Mémoires et Documents France, vol. 1702, f° 97. Original autographe.

Monseigneur,

Les lettres patentes du Roi portant création de l’office de grand-maître chef et surintendant de la marine, et provision d’icelles en votre faveur, nous ayant été remises ce jourd’hui, nous avons assemblé les présidents et conseillers qui se sont trouvés dans la ville, et fait arrêt que les dites lettres seraient enregistrées pour être gardées et écrites selon leur forme, et réunis, et extraits envoyés aux sièges de ce ressort, et pour la publication, d’autant qu’elle ne peut être faite que en Parlement et à l’audience. Nous avons, pour cet effet, ordonné qu’elles seraient représentées après la saint Rémi.

À quoi nous travailleront d’autant plus volontiers que nous voyons vos longs, laborieux et importants services être le seul mouvement que Sa Majesté a eu de vous honorer de cette charge, en la direction de laquelle nous espérons de voir les mêmes effets de votre prudence et très haute conduite que nous avons souvent reconnu [sic] dans les plus pressantes occasions de cet État. Ce sont nos désirs et nos vœux et qu’il vous plaise, comme nous vous en supplions très humblement de nous continuer l’honneur de votre affection et croire que nous sommes, Monseigneur, vos très humbles et très obéissants serviteurs,

les gens tenant la chambre ordonnée durant la vacation de la cour de parlement de Provence,

Estienne

Aix, le XXVII août 1632.

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