Frédéric-Henri de Nassau (1584-1647), prince d’Orange, est le fils cadet de Guillaume I^er de Nassau, assassiné six mois avant sa naissance, et de Louise de Coligny, fille de l’amiral de Coligny. Le maréchal de Châtillon est son cousin germain. C’est son frère aîné, Maurice de Nassau, qui se charge de son éducation. Frédéric-Henri épouse, en 1625, la comtesse Amélie de Solms-Braunfels [ou Brauenfels] (1602-1675). 

À la mort de son frère sans héritiers, Frédéric-Henri hérite de ses charges, et devient stathouder dans cinq des sept provinces : en Hollande, Zélande, Utrecht, Overijssel, et en Gueldre. Au cours de son stathoudérat, les États généraux des Provinces-Unies atteignent l’apogée de leur puissance. La période est marquée par d’importantes victoires militaires et navales et par une expansion maritime et commerciale internationale jamais atteinte jusque-là. Frédéric-Henri d’Orange-Nassau s’illustre lors de la prise de Grolle (1627), puis à Bois-le-Duc deux ans plus tard. S’il échoue à Dunkerque en 1631, il renoue avec le succès à Maastricht (1632), Schenk (1636), Bréda (1637), Gennep, Sas-de-Gand (1644) et Hulst (1645). Pendant toute la durée de son gouvernement, il s’attache à renouveler son alliance avec la France. Ce n’est qu’à la fin de sa vie qu’il signe une paix séparée avec l’Espagne : l’indépendance des Provinces-Unies est enfin reconnue par le Roi catholique, alors même les pourparlers engagés à Münster et Osnabrück aboutissent à la signature des traités de Westphalie. 

Voir Andreas Nijenhuis-Bescher, article « Frédéric-Henri, prince d’Orange », dans Catherine Secretan et Willem Frijhoff (dir.), Dictionnaire des Pays-Bas au Siècle d’Or, Paris, CNRS éditions, 2018, p. 275-276.

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Marie-Catherine Vignal Souleyreau

Docteur en Histoire, ingénieur d'études à Sorbonne Université, Faculté des Lettres, Institut de Recherche sur les Civilisations de l'Occident Moderne (IRCOM - Centre Roland Mousnier)

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