Frédéric de Dona à Richelieu, Orange, 27 août 1632.

Ministère des Affaires Étrangères, archives diplomatiques, centre de La Courneuve, coll. Mémoires et Documents France, vol. 805, f° 35. Original autographe.

Monseigneur,

Depuis que je suis en cet État, je n’ai eu pour but en toutes mes actions que l’ordre que Monseigneur le prince d’Orange m’a donné de servir le Roi, de la bonté duquel dépend son repos et sa conservation.

C’est ce que j’ai fait entendre, en diverses occurrences, même en ce temps, aux principaux ministres de Sa Majesté. Mais, Monseigneur, Dieu vous ayant établé au premier rang, non seulement pour le bien de France, mais aussi pour la protection des princes étrangers qui sont serviteurs de Sa Majesté, j’ai estimé être de mon devoir de vous en faire donner des assurances plus particulières par le sieur de Montmirail, par lequel Votre Éminence apprendra qu’il n’y a province en France où le service du Roi soit plus affectionné qu’en cet État, ni homme dans le royaume qui reconnaisse et révère avec plus de respect les grandes vertus dont Dieu vous a honoré, ni qui souhaite une plus longue durée de votre glorieuse administration que moi, qui suis, Monseigneur, votre très humble serviteur,

de Dona

D’Orange, ce 27 août 1632.

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