Note de Richelieu au cardinal de La Valette, début 1635.

Ministère des Affaires Étrangères, archives diplomatiques, centre de La Courneuve, coll. Correspondance Politique Allemagne, volume 11, f° 227. Minute de la main d’un secrétaire. Texte original publié dans Denis-Louis-Martial Avenel, Lettres, instructions diplomatiques et papiers d’État du cardinal de Richelieu, Paris, Imprimerie Nationale, 1853-1877, en 8 volumes, Collection des documents inédits de l’histoire de France, tome 5, p. 136-137.

Faut mander à M. le cardinal de La Valette qu’il a grande raison, mais que l’armée du Roi et celle des ennemis étant logées à une demie lieue l’une de l’autre, il n’y a pas d’apparence maintenant de déplacer les troupes, vu principalement que les ennemis sont forts en cavalerie ; que Matignon¹ devant être dans peu de jours en l’armée de M. le maréchal de La Force, on donnera ordre, aussitôt qu’il y sera arrivé, qu’on envoie à Mon dit sieur le cardinal de La Valette les troupes qu’il demande et qui sont comprises dans son contrôle.

Cependant, M. Servien donnera ordre que les compagnies de Saint-Maigrin et de Brassac ne périssent pas faute de montre qui est en l’armée de M. le cardinal de La Valette. Faut Mander à M. le cardinal de La Valette que M. de Lorraine n’est point faible comme il le mande.

Marie-Catherine Vignal Souleyreau

Docteur en Histoire, ingénieur d'études à Sorbonne Université, Faculté des Lettres, Institut de Recherche sur les Civilisations de l'Occident Moderne (IRCOM - Centre Roland Mousnier)

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1. En référence à Charles Goyon de Matignon ou à François Goyon de Matignon, son fils. [↩]