Michel Charpentier est d’abord reçu conseiller au parlement de Paris le 8 février 1607. En 1620, il est désigné comme « président de Sa Majesté ès villes de Mets, Toul et Verdun ». Au moment de la création de la charge de président royal à Metz, en 1569, l’officier qui en est titulaire connaît les différends qui s’élèvent entre bourgeois et soldats, puis élargit sa juridiction à l’administration de la justice ordinaire, et empiète sur les juridictions du pays. Les pouvoirs judiciaires du président royal se doublent aussi de pouvoirs politiques, et en tant que représentant du roi de France, il préside les assemblées réunissant la cité de Metz. C’est dans ce cadre que Michel Charpentier prend part aux travaux de la commission Le Bret diligentée par Louis XIII et Richelieu en Lorraine en 1625, afin d’y établir les usurpations des ducs de Lorraine et de Bar au détriment des Trois-Évêchés.
Deux ans plus tard, il s’oppose à l’évêque de Verdun, François de Lorraine-Chaligny, à propos de l’édification de la citadelle ordonnée par le Roi très chrétien. Au mois de novembre 1632, un conflit de juridiction oppose le chapitre de Metz au président Charpentier à propos du ban de Bazaille : il annule purement et simplement une condamnation prononcée par le chapitre de Metz en tant que seigneur haut-justicier du ban de Bazaille et n’hésite pas à affirmer que la justice du Roi est supérieure à celle des chapitres. Surtout, à partir de l’été 1632, en récompense des services rendus pour l’introduction de la justice française dans les Trois-Évêchés, Michel Charpentier est pourvu de la prestigieuse charge de président à mortier au parlement de Metz, que Louis XIII établit en janvier 1633. Et en qualité de président royal, il procède à l’installation de la nouvelle instance judiciaire. Le 16 septembre 1634, il est encore promu premier président au conseil souverain de Nancy. Le président Charpentier a épousé Élisabeth Mulot († 1654), il meurt à Toul le 25 septembre 1637, au moment de la suppression du conseil souverain.
Michel Popoff (pub.), Prosopographie des gens du parlement de Paris (1266-1753) : d’après les ms. Fr. 7553, 7554, 7555, 7555 bis conservés au Cabinet des manuscrits de la Bibliothèque nationale de France, Paris, le Léopard d’Or, 2003, 2 volumes, t. 1, p. 450.
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Marie-Catherine Vignal Souleyreau (9 juillet 2022). Charpentier (Michel). Correspondance et papiers d'État du cardinal de Richelieu. Consulté le 18 avril 2025 à l’adresse https://doi.org/10.58079/tq0h