Le maréchal de La Force à Richelieu, Vic-sur-Seille, 24 janvier 1632.

Ministère des Affaires Étrangères, archives diplomatiques, centre de La Courneuve, coll. Correspondance Politique Lorraine, vol. 10, f^° 242-243. Le texte original a été publié dans Marie-Catherine Vignal Souleyreau (éd.), La correspondance du cardinal de Richelieu : au faîte du pouvoir, l’année 1632, Paris, éditions L’Harmattan, 2007, p. 80.

Monseigneur,

J’attends de votre justice et favorable assistance les effets de ce qu’il a plu au Roi me promettre de faire pour moi. Je vous supplie très humblement, Monseigneur, ne m’abandonner point.

Il vous a plu de votre grâce m’y témoigner tant de bonne disposition, que c’est ce qui me donne la hardiesse d’implorer si librement votre aide, et vous supplier très humblement comme je fais, Monseigneur, de vouloir pour jamais obliger votre très humble serviteur, et que par votre digne moyen je puisse ressentir les bienfaits de Sa Majesté.

Je ne sais si elle aura agréable ou si son service requerra que je demeure plus longuement en son armée. Il vous pleut me dire que Sa Majesté me donnerait moyen de soutenir les grandes dépenses que j’étais contraint d’i faire. Je vous assure, Monseigneur, qu’il m’est impossible d’y fournir car je ne m’aide que de ce qu’il plaît au Roi m’ordonner. Je serai tant que je vive avec toute fidélité, Monseigneur, votre très humble et très obéissant serviteur, 

Caumont La Force

Ce XXIIII janvier, du camp de Vic.

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