Jean-Jacques II de Mesmes (1559-1642), chevalier, seigneur de Roissy et de Vaugle, comte d’Avaux, est le fils de Jean-Jacques de Mesmes (1490-1569), conseiller au parlement de Paris, maître des requêtes de l’hôtel du roi et conseiller d’État ordinaire, et Jeanne Hennequin. Trésorier et garde des Chartes en 1581, il bénéficie alors des privilèges protocolaires réservés aux titulaires d’une charge de secrétaire du Roi. À son tour conseiller au parlement de Paris (1583), maître des requêtes en 1594, il est envoyé par Henri IV en la généralité de Caen pour y organiser le règlement des tailles. Conseiller d’État ordinaire le 2 juillet 1600, il devient membre du conseil des finances et du conseil des dépêches en 1613. En 1624, il est encore promu conseiller honoraire au Parlement « avec entrée, séance et voix délibérative »¹. En mai 1631, en compagnie du maréchal de Schomberg, il est envoyé en mission auprès de la Reine mère exilée aux Pays-Bas espagnols. 

En février 1633, Monsieur de Roissy et Charles Brulart de Genlis, prieur de Léon, négocient conjointement, avec les représentants du duc de Lorraine, la modération du traité de Liverdun². La seigneurie d’Avaux, en Champagne, est érigée en comté, en sa faveur, en 1638. Il a épousé Antoinette de Grossaine, dont il a eu un fils Claude, comte d’Avaux, brillant diplomate qui représente le roi de France lors de la signature des traités de Westphalie. 

Voir aussi Madeleine Haehl, Les Affaires étrangères au temps de Richelieu, Bruxelles, Bern, Berlin…, Peter Lang, 2006, p. 249. 

Textes 331, 756, 

Marie-Catherine Vignal Souleyreau

Docteur en Histoire, ingénieur d'études à Sorbonne Université, Faculté des Lettres, Institut de Recherche sur les Civilisations de l'Occident Moderne (IRCOM - Centre Roland Mousnier)

More Posts

1. Michel Popoff (pub.), Prosopographie des gens du parlement de Paris (1266-1753) : d’après les ms. Fr. 7553, 7554, 7555, 7555 bis conservés au Cabinet des manuscrits de la Bibliothèque nationale de France, Paris, le Léopard d’Or, 2003, 2 volumes, t. II, p. 777. [↩]
2. Voir Marie-Catherine Vignal Souleyreau – éd. -, Richelieu à la conquête de la Lorraine : correspondance, 1633, Paris, éditions L’Harmattan, 2010, p. 94-95. [↩]