Louis d’Arpajon au cardinal de Richelieu, Montfaucon, 9 septembre 1632.

Ministère des Affaires Étrangères, archives diplomatiques, centre de la Courneuve, coll. Mémoires et Documents France, vol. 805, f° 55. Original autographe.

Monseigneur,

La compagnie de gendarmes de Votre Éminence, que commande M. de Mauroy¹ a si dignement servi depuis qu’elle est dans l’armée, que je puis dire avec vérité rien avoir jamais vu pas une ni si policée ni si volontaire au service, ni si désireuse d’emploi que celle-là. Je croirais, Monseigneur, de trahir le service du Roi, et celui de Votre Éminence, si je ne rendais ce véritable témoignage. Elle attend, ainsi que moi, l’honneur de vos commandements, auxquels j’obéirai très ponctuellement. M. de Ville vous dira, s’il vous plaît de l’avoir agréable, les discours qu’a eus le sieur de Contrisson avec un gentilhomme que j’enverrai à M. de Lorraine, pour lui donner avis du passage des troupes, et ce que j’ai fait ensuite. Si cela a quelque suite, j’en rendrai souvent compte à Votre Éminence. Je lui demande cependant la permission de me dire avec toute sorte de respect, Monseigneur, votre très humble, très obéissant et très fidèle serviteur,

Arpajon

Montfaucon, 9 septembre 1632.

Marie-Catherine Vignal Souleyreau

Docteur en Histoire, ingénieur d'études à Sorbonne Université, Faculté des Lettres, Institut de Recherche sur les Civilisations de l'Occident Moderne (IRCOM - Centre Roland Mousnier)

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1. Il ne s’agit pas, ici, d’Isaac Martin, seigneur de Mauroy. Peut-être la référence renvoie-t-elle à Joachim Mauroy, seigneur de Raucourt, de Briaucourt et du Petit-Mesnil, tué au service du Roi à Nancy, à une date qui reste à déterminer. [↩]