Jean-Louis de Louët (1600-1686), baron puis 1^er marquis de Calvisson (ou Cauvisson), baron de Mandeuil et de Massillargue, est le fils de Jean III de Louët († vers 1612), baron de Calvisson, et de Marguerite de Grimaldi. De confession catholique, il commande d’abord une compagnie de chevau-légers puis obtient le grade de maréchal de camp et prend la tête d’un régiment¹. Il a épousé, en 1625, Françoise du Caylar de Saint-Bonnet (1608-1678), fille de Jacques du Caylar de Saint-Bonnet (1575-1647), seigneur de Restinclières (ou Restinclères suivant l’usage de l’époque), nièce du maréchal de Toiras (et non sa sœur comme je l’indique dans Richelieu à la conquête de la Lorraine : correspondance, 1633, Paris, éditions L’Harmattan, 2010, p. 649 note 1062 d’après Louis Moréri, Grand Dictionnaire historique…, ouvrage cité, édition 1759, tome sixième, p. 418). 

Gentilhomme du duc d’Orléans, il a suivi Monsieur et est entré en dissidence. Il a tenté de soulever la ville de Lunel aux côtés de son oncle par alliance, Claude du Caylar de Saint-Bonnet, évêque de Nîmes, et de son beau-père. Après la bataille de Castelnaudary, il a fait plaider sa cause auprès du Roi par Louis de Montcalm, seigneur de Candiac, sans toutefois faire en personne amende honorable au pied du souverain². Louis XIII a refusé sa grâce en 1633, alors qu’Achille d’Estampes, commandeur de Valençay, est amnistié³. Ont également été provisoirement exclus de tout pardon Louis de Cardaillac de Lévis, comte de Bioule puis marquis de Cardaillac, ainsi que le baron de Castries, apparenté à la fois au duc de Montmorency et au maréchal de Bassompierre, par son épouse née Louise de L’Hôpital. En 1644, le roi de France érige la baronnie de Calvisson en marquisat. Tandis que Gaston d’Orléans accède au gouvernement du Languedoc, il devient l’un des trois lieutenants généraux de la province.

Textes 351, 425, 581, 

Marie-Catherine Vignal Souleyreau

Docteur en Histoire, ingénieur d'études à Sorbonne Université, Faculté des Lettres, Institut de Recherche sur les Civilisations de l'Occident Moderne (IRCOM - Centre Roland Mousnier)

More Posts

1. Mémoire du duc d’Halluin destiné au cardinal de Richelieu, février 1635, Marie-Catherine Vignal Souleyreau – éd. -, L’œil et la plume de Richelieu : correspondances croisées, 1635, Paris, éditions L’Harmattan, 2020, p. 77. [↩]
2. Louis de Montcalm, seigneur de Candiac, au maréchal de La Force, Lunel, 12 septembre 1632, original inédit conservé au Ministère des Affaires Étrangères, archives diplomatiques, centre de La Courneuve, coll. Mémoires & Documents France, vol. 805 f° 59 ; Claude ou Léon Bouthillier à Richelieu, 12 novembre 1632, archives diplomatiques, centre de La Courneuve, coll. Mémoires & Documents France, vol. 803, f° 286 [↩]
3. Marie-Catherine Vignal Souleyreau – éd. -, Richelieu à la conquête de la Lorraine. Correspondance : 1633, Paris, éditions L’Harmattan, 2010, p. 648-649. [↩]