Grave (Marc-Antoine de)

Marc-Antoine de Grave (ou de Graves) est le fils aîné de Timothée de Grave, seigneur de Saint-Martin-Entre-Deux-Eaux, de Longuet, de Marsan et du Puget, et d’Antoinette de Bermond du Caylar d’Espondeilhan. Lieutenant général et écuyer de la grande écurie du Roi en 16241, il entre au service de Richelieu, qui l’emploie régulièrement comme émissaire.

En 1635, il est ainsi envoyé au maréchal de Créqui. En avril 1636, Richelieu le charge, en vain, de convaincre le duc de Savoie de porter secours au duc de Parme. En 1638, il se rend auprès du maréchal de Guébriant pour lui communiquer des instructions relatives aux négociations secrètes en cours avec le duc Bernard de Saxe-Weimar et lui offrir, de la part du Roi, 2000 écus2. En 1639, il apporte une rétribution de 100 000 livres aux troupes commandées par le cardinal de La Valette pour hâter leur passage en Piémont3. Il est encore envoyé en Lorraine, en compagnie de l’abbé de Saint-Martin, en 1641. Admis à la table de Richelieu, Marc-Antoine de Grave est, avec Monsieur de Saint-Léger, un autre écuyer du cardinal-ministre, porté au testament que ce dernier rédige en 1642, à Narbonne, devant le notaire Pierre Falconis. Tous deux sont gratifiés d’un leg de 3 000 livres chacun accompagnées de deux carrosses et de leurs équipages. Marc-Antoine de Grave a un frère, Henri de Grave, marquis de Villargeau (ou Ville-Fargeau), qui entre au service de Philippe, frère de Louis XIV. Marc-Antoine de Grave, épouse, en 1632, Gratienne du Perron, dont il a une fille, Marie, qui convole par la suite, avec dispense, avec son oncle, Henri.

Voir aussi Maximin Deloche, La Maison du cardinal de Richelieu : document inédit, Paris, Honoré Champion, 1912, p. 190-192, qui évoque Bernard, et non Marc-Antoine, de Grave ; 

Nicolas Viton de Saint-Allais, Nobiliaire universel de France…, Paris, au Bureau du nobiliaire universel de France, 1814-1843, 21 volumes, tome neuvième, p. 50-51.

Texte 360

Marie-Catherine Vignal Souleyreau

Docteur en Histoire, ingénieur d'études à Sorbonne Université, Faculté des Lettres, Institut de Recherche sur les Civilisations de l'Occident Moderne (IRCOM - Centre Roland Mousnier)

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  1. Madeleine Haehl, Les Affaires étrangères au temps de Richelieu : le secrétariat d’État, les agents diplomatiques (1624-1642), Bruxelles, Bern, Berlin…, P.I.E. Peter Lang, 2006, p. 267. []
  2. Denis-Louis-Martial Avenel, Lettres, instructions diplomatiques et papiers d’État du cardinal de Richelieu, Paris, Imprimerie Nationale, 1853-1877, en 8 volumes, Collection des documents inédits de l’histoire de France, t. VII, p. 185. []
  3. Denis-Louis-Martial Avenel, Lettres…, ouvrage cité, t. VI p. 294 et p. 313. []

OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
Marie-Catherine Vignal Souleyreau (22 août 2022). Grave (Marc-Antoine de). Correspondance et papiers d'État du cardinal de Richelieu. Consulté le 18 avril 2025 à l’adresse https://doi.org/10.58079/tq2v


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