Chérin à Richelieu, Paris, 18 septembre 1632.
Ministère des Affaires Étrangères, archives diplomatiques, centre de La Courneuve, coll. Mémoires et Documents France, vol. 805, f° 77. Original autographe.
Monseigneur,
Pendant que votre esprit se porte tout entier aux avantages du Roi et de son État, permettez-moi de vous réveiller sur vos intérêts particuliers, pour mériter le nom de votre intendant, que je prise plus que tout autre honneur qui me pourrait arriver. Messieurs les surintendants [Claude de Bullion et Claude Bouthillier], en conservant heureusement à Sa Majesté le prix entier de la ferme du convoi de Bordeaux, ont eu aussi le soin de conserver ce qui vous doit revenir à cause de votre droit d’ancrage, tirant promesse du fermier de le vous faire valoir cinquante mille livres par chacune des huit années de son bail, qui commence au premier octobre prochain.
Vous prendrez donc, s’il vous plaît, le soin d’envoyer une procuration à M. des Roches, dont j’attends le retour d’heure à autre pour passer le bail avec ledit fermier. Je vais suivant les ordres de Messieurs les surintendants. Ainsi ce qui est du service de Sa Majesté ne demeure point. Il en sera ainsi du vôtre, si vous daignez honorer de vos commandements, Monseigneur, votre très humble, très obéissant et très obligé serviteur,
Paris, ce 18 septembre 1632.
OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
Marie-Catherine Vignal Souleyreau (25 août 2022). Texte 368, année 1632, 18 septembre, Chérin à Richelieu. Correspondance et papiers d'État du cardinal de Richelieu. Consulté le 20 septembre 2024 à l’adresse https://doi.org/10.58079/tq3b