Marc (ou Aymar) Pioche de La Vergne au cardinal de Richelieu, Paris, 19 septembre 1632.

Ministère des Affaires Étrangères, archives diplomatiques, centre de La Courneuve, coll. Mémoires et Documents France, vol. 805, f° 78. Original autographe.

Monseigneur,

Venant d’apprendre toute à cette heure, par M^me de Combalet, l’honneur qu’il vous plaît me faire de vous vouloir servir de moi, je me trouve si comblé de satisfaction, qu’après vous en avoir rendu de très humbles remerciements, comme du plus grand honneur que je puisse recevoir aujourd’hui dans le monde, je vous témoignerai, Monseigneur, qu’ayant un regret de n’avoir toute la suffisance que je défirerais [sic] pour un tel emploi, j’essaierai, au moins, de suppléer à ce défaut par mon affection et ma fidélité, et de me rendre si exact pour répondre à l’attente que vous pourriez avoir conclue de moi, que j’emploierai tous mes soins toutes les années qui me restent au monde, et même ma propre vie, à vous témoigner comme à celui à qui je dois être pour jamais, que je suis, Monseigneur, votre très humble et très obéissant serviteur,

Lavergne

De Paris, ce 19 septembre 1632.

Marie-Catherine Vignal Souleyreau

Docteur en Histoire, ingénieur d'études à Sorbonne Université, Faculté des Lettres, Institut de Recherche sur les Civilisations de l'Occident Moderne (IRCOM - Centre Roland Mousnier)

More Posts