Henri de Gramont (1619-1679), comte de Toulongeon (ou Toulonjon) est le fils d’Antoine II de Gramont, comte puis duc de Gramont, et de sa première épouse, Louise de Roquelaure. Il est le frère cadet d’Antoine III de Gramont, comte de Guiche. Dès 1636, Richelieu envisage de lever le régiment de Béarn sous sa direction¹.

Le comte de Toulongeon s’engage ensuite spontanément au service du Roi en 1642 et 1643. Il accède au grade de maréchal de camp. Proche duc d’Enghien, il prend part à « la cabale libertine » que ce dernier organise vers 1646, lors d’une rare période où ces hommes ne portent pas les armes, et se surnomme lui-même « le prince de l’amour »². Il refuse cependant, comme son frère aîné, de s’engager aux côtés des frondeurs en 1650.

Voir aussi Katia Béguin, Les princes de Condé : rebelles, courtisans et mécènes dans la France du Grand Siècle, Seyssel, Champ Vallon, 1999, p.  422.

Texte 374,

Marie-Catherine Vignal Souleyreau

Docteur en Histoire, ingénieur d'études à Sorbonne Université, Faculté des Lettres, Institut de Recherche sur les Civilisations de l'Occident Moderne (IRCOM - Centre Roland Mousnier)

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1. Voir la lettre de Richelieu à Abel Servien, 16 janvier 1636, publiée dans Denis-Louis-Martial Avenel -éd.-, Lettres, instructions diplomatiques et papiers d’État du cardinal de Richelieu, Paris, Imprimerie Nationale, 1853-1877, en 8 volumes, Collection des documents inédits de l’histoire de France, tome V, p. 397-402, d’après la minute de la main de Pierre Cherré conservée au Ministère des Affaires Étrangères, archives diplomatiques, centre de La Courneuve, coll. Mémoires & Documents France, vol. 820, fol. 31-32. [↩]
2. Katia Béguin, Les princes de Condé : rebelles, courtisans et mécènes dans la France du Grand Siècle, Seyssel, Champ Vallon, 1999, p. 73 note 3. [↩]