Caylar (Guillaume du, seigneur d’Espondeilhan)

Guillaume du Caylar, coseigneur d’Espondeilhan (ou Espondeillan, Spondeillan, Espondillan, Spondillan) est le fils de Jacques du Caylar († vers 1607), seigneur d’Espondeilhan, gouverneur de Béziers en 1599, et d’Alizette d’Avanson. Selon le père Anselme de Sainte-Marie, il exercerait la charge de lieutenant au gouvernement de Béziers et de capitaine de la garnison à partir de 1603.

À la même date, son père cèderait le gouvernement de Béziers à son frère, Guillaume du Caylar, seigneur de Puisserguier, qui a épousé Isabelle de Lort, et à leur fils, Henri du Caylar, seigneur de Puisserguier. Ce dernier serait dépossédé de son gouvernement en 1632, en raison de son implication dans la révolte du duc de Montmorency, et serait rétabli dans sa charge le 12 juillet 16441.

Les évocations du sieur d’Espondeilhan dans la correspondance de Richelieu datant de l’année 1632 laissent cependant apparaître que c’est bien Guillaume du Caylar qui détient le gouvernement des ville et citadelle de Béziers, la charge de lieutenant au même gouvernement étant dévolue à Guillaume de Lort, seigneur de Sérignan2. Compromis dans la révolte fomentée par le duc de Montmorency et par le duc d’Orléans, il est contraint à la capitulation le 19 septembre 1632, par le maréchal de Vitry et par le maréchal de La Force qui retient son fils, Jean, en orage à Béziers3.

Par l’édit de Béziers du 11 octobre suivant, Louis XIII ordonne la destruction de la citadelle de Béziers, construite pendant les guerres de Religion à l’emplacement du couvent des frères prêcheurs. Guillaume du Caylar d’Espondeilhan obtient un dédommagement de 24 000 livres. L’exercice de la charge de gouverneur est suspendu, et régi, jusqu’en 1644, par les consuls de la ville4

Guillaume du Caylar d’Espondeilhan a épousé, en 1607, Marie de La Courtade. Leur fils, Jean, épouse en 1633 ou 1637 la fille de Guillaume de Lort, Charlotte.

Voir aussi Louis Lainé, Archives généalogiques de la noblesse de France… tome premier, Paris, chez l’auteur, 1828, p. 5-10 de la famille de Lort ;

Louis de La Roque, Armorial de la noblesse du Languedoc, généralité de Montpellier, tome premier, Montpellier, Félix Seguin et Paris, Firmin Didot, 1860, p. 76.

Textes 376, 377, 378, 386

Marie-Catherine Vignal Souleyreau

Docteur en Histoire, ingénieur d'études à Sorbonne Université, Faculté des Lettres, Institut de Recherche sur les Civilisations de l'Occident Moderne (IRCOM - Centre Roland Mousnier)

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  1. Père Anselme de Sainte-Marie, Histoire généalogique et chronologique de la Maison royale de France…, troisième édition, tome septième, Paris, compagnie des libraires associés, 1733, p. 484 et 486. []
  2. Voir les lettres de Jean de Bertier de Montrave à Richelieu, de Toulouse, le 6 septembre 1632, et du maréchal de La Force à Richelieu, de Pézenas, le 25 septembre 1632, dans Marie-Catherine Vignal Souleyreau -éd. -, La correspondance du cardinal de Richelieu : au faîte du pouvoir, l’année 1632, Paris, éditions L’Harmattan, 2007, p. 425 et p. 447-448. []
  3. Les articles de capitulation imposés par les maréchaux de La Force et Vitry à la ville de Béziers, sont datés de Montpellier, ils sont conservés au Ministère des Affaires Étrangères, archives diplomatiques, centre de La Courneuve, coll. Mémoires et Documents France, vol. 803, f° 76. À propos de la captivité de Jean du Caylar d’Espondeilhan, voir la lettre du maréchal de La Force à Richelieu, de Pézenas, le 25 septembre 1632, dans Marie-Catherine Vignal Souleyreau – éd. -, La correspondance du cardinal de Richelieu : au faîte du pouvoir, l’année 1632, Paris, éditions L’Harmattan, 2007, p. 447-448, ou consultable ici. []
  4. Antonin Soucaille, État monastique de Béziers avant 1789…, Béziers, imprimerie générale Sapte et Chavardès, 1889, p. 38 note 1. []

OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
Marie-Catherine Vignal Souleyreau (31 août 2022). Caylar (Guillaume du, seigneur d’Espondeilhan). Correspondance et papiers d'État du cardinal de Richelieu. Consulté le 1 novembre 2024 à l’adresse https://doi.org/10.58079/tq3r


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