Jean de Bertier de Montrave à Richelieu, Toulouse, 6 septembre 1632.

Ministère des Affaires Étrangères, archives diplomatiques, centre de La Courneuve, coll. Mémoires & Documents France, vol. 1628, f^° 236. Original autographe publié dans Marie-Catherine Vignal Souleyreau (éd.), La correspondance du cardinal de Richelieu : au faîte du pouvoir, l’année 1632, Paris, éditions L’Harmattan, 2007, p. 425.

Monseigneur,

Je vous avais écrit il y a quelque temps que je conservais dans Albi des affections au service du Roi. Elles ont produit l’effet que nous désirions. Les habitants se sont saisis de la ville, et en ont chassé l’évêque [Alphonse d’Elbène].

J’ai une grande satisfaction lorsque je puis rendre au Roi quelque service qui vous soit agréable, et vous m’avez témoigné, Monseigneur, par vos lettres, que celui-ci le serait infiniment. J’ai fait aller vers Spondeillan [Guillaume du Caylar, seigneur d’Espondeilhan], gouverneur de la citadelle de Béziers, son beau-père et sa femme [Marie de La Courtade], pour le ramener à son devoir, après que M. le maréchal de Schomberg l’a trouvé bon. Nous saurons dans quatre ou cinq jours si nous pourrons, à Béziers, faire ce que nous avons fait à Albi. Faites-moi, s’il vous plaît, l’honneur de me croire, Monseigneur, votre très humble, très obéissant, très obligé et très fidèle serviteur, 

Bertier de Montrave

De Toulouse, ce 6 septembre 1632.

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