François de Nagu (1574-1637), marquis de Varennes, baron de Lurcy, de Marzé et de Belleroche, seigneur de Longecourt, Tard-le-Haut, Faulin, Marlieu, Vanzé et Les Cluzeaux, Laye, Prusilly etc., est le fils de Jean II de Nagu, seigneur de Varennes, et de Philiberte de Loges.
François de Nagu obtient la charge de bailli d’Autun en survivance de son père par lettres de provision en date du 10 juin 1594. La même année, il prend part au siège de Laon, qui se déroule de la fin mai à la fin juillet. En 1595, il commande 50 chevau-légers à Fontaine-Française.
Au cours du printemps 1596, il participe encore au siège de La Fère. En octobre de la même année, il devient capitaine au château de Beaujeu et chevalier d’honneur du parlement de Bourgogne, par lettres de provision en date du 23.
En 1597, il est mestre de camp de 10 compagnies de gens de pied lors du siège d’Amiens.
En 1610, il commande 100 chevau-légers.
Bailli et gouverneur de Mâcon en 1611, mestre de camp d’un régiment d’infanterie en 1612, il accède à la qualité de gentilhomme ordinaire de la Chambre du Roi en 1615.
L’année suivante, il est mestre de camp au régiment d’Anjou, placé sous l’autorité de Monsieur, mais ne sert pas.
En 1617, il obtient un brevet de conseiller d’État d’épée.
En 1618, la seigneurie de Varennes, en Beaujolais, est érigée en marquisat en sa faveur (le château de Varennes se situe à Quincié-en-Beaujolais).
Maréchal de camp placé sous les ordres du prince de Condé en 1621, il obtient le gouvernement d’Aigues-Mortes et de La Tour-Carbonnière en 1622, sur la démission du maréchal de Châtillon, puis sert en qualité de capitaine-garde-côte au pays des Cévennes.
En janvier 1631, il est envoyé en Suède en qualité d’ambassadeur extraordinaire avant d’accéder aux fonctions de mestre de camp du régiment de Bourgogne au mois de septembre suivant.
En 1632, il est chargé de la défense de Dijon contre la menace représentée pour la ville par l’armée du duc d’Orléans1. Il est ensuite employé dans l’armée du Languedoc avec le grade de maréchal de camp. Il s’empare du fort de Brescou le 23 septembre et en assure la défense2.
Il est fait chevalier des ordres du Roi au mois de mai 1633 et est pourvu du commandement de la place de Pont-à-Mousson le 28 août. La même année, il semble évoqué par le marquis de Feuquières dans le récit qu’il fait de son voyage d’Allemagne : M. de Varennes, « gentilhomme ordinaire de la Maison du Roi », est dépêché à l’assemblée de Francfort pour défendre la cause des catholiques3.
En 1634, il se démet de son gouvernement d’Aigues-Mortes en faveur de son fils aîné, Charles de Nagu. En 1635, il sert sous les ordres du maréchal de Créqui en Italie, tandis que ses deux fils, Charles et Roger de Nagu, prennent part à la bataille d’Avein. Charles trouve la mort fin juillet, lors du siège de Louvain. Roger devient mestre de camp du régiment de Champagne et capitaine de 50 hommes d’armes le 26 août suivant, avant d’obtenir à son tour la survivance du gouvernement d’Aigues-Mortes.
Gouverneur de Chalon-sur-Saône en 1636, le marquis de Varennes prend part, l’année suivante, à la bataille de Leucate, alors qu’il est miné par la fièvre. Il décède peu de temps après.
Il a épousé, en 1599, Léonore de Bled (ou Blé).
M. Pinard, Chronologie historique-militaire… Paris, chez Claude Hérissant, 1760-1778, 8 volumes, tome quatrième, p. 203-204 et tome sixième, p. 72 ;
Abbé Jean-Joseph Expilly, Dictionnaire géographique, historique et politique des Gaules et de la France, Paris, chez Desaint & Saillant, 1762-1770, 6 volumes, tome cinquième, p. 1044.
- Voir le courrier que Monsieur de La Grange adresse à Richelieu, de Roanne, le 29 juin, texte 846. [↩]
- Voir le courrier que le maréchal de La Force adresse à Richelieu, de Pézenas, le 25 septembre, dans Marie-Catherine Vignal Souleyreau (éd.), La correspondance du cardinal de Richelieu : au faîte du pouvoir, l’année 1632, Paris, éditions L’Harmattan, 2007, p. 448-449, translation publiée en ligne, texte 378. [↩]
- Voir le récit du marquis de Feuquières, fin septembre 1633, dans Marie-Catherine Vignal Souleyreau – éd. -, Richelieu à la conquête de la Lorraine. Correspondance : 1633, Paris, éditions L’Harmattan, 2010, p. 475-518, la mention se trouve à la p. 514. [↩]
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Marie-Catherine Vignal Souleyreau (1 septembre 2022). Nagu (François de, marquis de Varennes). Correspondance et papiers d'État du cardinal de Richelieu. Consulté le 6 décembre 2024 à l’adresse https://doi.org/10.58079/tq3w