Le maréchal de La Force à Richelieu, Pézenas, 25 septembre 1632.

Ministère des Affaires Étrangères, archives diplomatiques, centre de La Courneuve, coll. Mémoires & Documents France, vol. 803, f^° 85. Original autographe publié dans Marie-Catherine Vignal Souleyreau (éd.), La correspondance du cardinal de Richelieu : au faîte du pouvoir, l’année 1632, Paris, éditions L’Harmattan, 2007, p. 447-448.

Monseigneur,

Il vous plaira voir ce que j’écris au Roi pour Brescou, et celle de M. le marquis de Varennes, qui a bien assuré la place. Je ne manquai de dépêcher dès hier à M. d’Espondeillan, à Béziers, et lui écrivis comme Sa Majesté voulait qu’il y laissât entrer Monsieur [le duc d’Orléans] seulement avec son train, et que sa présence y fut en sûreté, que Sa Majesté y envoyait M. de Bullion pour le voir de sa part. J’ai ici le fils dudit d’Espondeillan [Jean du Caylar d’Espondeilhan] en otage.

Je vous supplie très humblement, Monseigneur, de croire que je n’omettrai rien de ce que je dois au service du Roi et à l’obéissance des commandements qu’il vous plaira départir, Monseigneur, à votre très humble, très obéissant et très fidèle serviteur, 

Caumont La Force

Monseigneur, M^me de Cavoys [née Marie de Lort de Sérignan] arriva ici au soir, qui me dit que toutes choses étaient en bon état à Béziers, et qu’elle avait appris que Monsieur n’y viendrait pas, qu’il demeurerait là où il est.

Ce XXV septembre, du camp de Pézenas.

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