Guy d’Elbène (ou Del Bene), seigneur de Dammartin, appartient à une famille d’origine florentine. Il est le fils de Pierre d’Elbène, seigneur de Villeceau, et d’Anne d’Elbène. Il est le frère de Barthélemy d’Elbène, évêque d’Agen en 1635 ; d’Alexandre d’Elbène, commandeur de Coulommiers et de l’ordre de Malte ; d’Alphonse III d’Elbène, évêque d’Orléans en 1647 († 1665) ; de Gilbert d’Elbène, commandeur de l’ordre de Malte et ambassadeur à Rome. Il est également le neveu de l’évêque d’Albi, Alphonse d’Elbène, compromis dans la révolte du duc de Montmorency en 1632. Il détient d’abord la charge de capitaine lieutenant des chevau-légers du duc d’Orléans, en survivance de son oncle Barthélemy d’Elbène, décédé sans postérité, puis celle de chambellan de Monsieur. Il est aussi commandant d’une compagnie de chevau-légers.

Au cours de l’année 1633, il négocie, en compagnie de son frère Alexandre, les conditions du retour en France du duc d’Orléans.

Le rôle d’intercesseur qui lui est confié le détermine à tenir Richelieu et le comte de Chavigny informés des déplacements du duc d’Orléans en mai 1635¹. Les rivalités qui divisent l’entourage de Monsieur conduisent ce dernier à brièvement écarter Guy d’Elbène, comme il l’a fait, en 1631, de Léonard Goulas. C’est d’ailleurs Nicolas Goulas qui intercède en faveur de Guy d’Elbène, réintégré peu après.

Il a épousé Charlotte du Refuge (ou de Reffuge) en 1628 et décède en 1655.

Pierre Gatulle, Gaston d’Orléans, entre mécénat et impatience du pouvoir, Seyssel, Champ Vallon, 2012, p. 137 et p. 202-203 ;

Eugène Griselle  (pub.), Maisons de la Grande Mademoiselle et de Gaston d’Orléans, son père, Paris, éditions de documents d’Histoire, 1912, p. 13.

Textes 379, 800, 801, 802, 803, 863, 

Marie-Catherine Vignal Souleyreau

Docteur en Histoire, ingénieur d'études à Sorbonne Université, Faculté des Lettres, Institut de Recherche sur les Civilisations de l'Occident Moderne (IRCOM - Centre Roland Mousnier)

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1. Voir en particulier les trois courriers qu’il adresse à Léon Bouthillier, comte de Chavigny, le 22 juin 1635, translations à venir en ligne, textes 800, 801 et 802. [↩]