Henri de Sponde (1568-1643) est issu d’une famille d’origine espagnole installée en Béarn. Il est le fils d’Ennecot de Sponde, converti au protestantisme, secrétaire de Jeanne d’Albret, passé au service de Catherine et Henri de Navarre, futur Henri IV, et de Sauvate de Hosta. Henri de Sponde étudie d’abord au collège d’Orthez puis à Genève. Il se convertit au catholicisme vers 1591 et étudie le droit à Bordeaux et à Angers. En 1597, il décide d’embrasser la carrière ecclésiastique et reçoit la tonsure.
Ordonné prêtre en 1606, il détient temporairement le bénéfice de recteur de l’église Saint-Louis-des-Français, à Rome, avant que les oratoriens n’en prennent le contrôle et ne le contraignent à la résignation. Il entreprend aussi de poursuivre les Annales du cardinal Baronius. Il est pourvu de l’évêché de Pamiers en 1626, et reste fidèle au Roi en 1632. En 1634, Henri de Sponde se démet une première fois de son évêché en faveur de son neveu, Jean. Mais la résignation est refusée par Rome, qui ne l’accepte qu’en 1641. En 1635, le prélat est un utile informateur de Richelieu concernant le comté de Foix, dont le gouverneur en titre est le comte de Cramail, amant de la comtesse du Fargis, et peu enclin à la collaboration avec Richelieu1.
Voir Joseph Bergin, The Making of The French Episcopate (1589-1661), New-Haven & London, Yale University Press, 1996, p. 706.
- L’évêque de Pamiers à Richelieu, 1635, dans Marie-Catherine Vignal Souleyreau – éd. -, L’œil et la plume de Richelieu : correspondances croisées, année 1635, Paris, éditions L’Harmattan, 2020, p. 536-538. [↩]
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Marie-Catherine Vignal Souleyreau (7 septembre 2022). Sponde (Henri de). Correspondance et papiers d'État du cardinal de Richelieu. Consulté le 20 septembre 2024 à l’adresse https://doi.org/10.58079/tq4f