Antoine de Faubournet de Montferrand (1583-1667), seigneur de La Faye et de Saint-Orse (ou Saint-Orce), est le quatrième fils de Guillaume de Faubournet de Montferrand, seigneur du Maine et de Saint-Orse, et de Louise de Fanlac, dame de Saint-Orse. Chevalier, né de confession protestante, il est émancipé par son père en 1615. Le 3 mars 1620, son frère aîné, Jacques (second fils de la fratrie), fait de lui son légataire universel. Leur père fait de même par son second testament en date du 2 août de la même année. En 1621, le gouvernement de Clairac lui est confié par Jacques Nompar de Caumont La Force.
La population, majoritairement huguenote, choisit alors, avec lui, de contester l’autorité royale. La ville retombe cependant rapidement sous contrôle du Roi sans qu’il ait organisé une réelle défense. Au printemps suivant, il sert au siège de Tonneins, sous les ordres du fils du marquis de La Force, Jean Nompar de Caumont, marquis de Montpouillan, qui décède d’une blessure reçue lors des opérations militaires. Le 26 mai 1622, il obtient une sauvegarde de Louis XIII pour son château de Saint-Orse, tandis que le bourg et la paroisse sont exemptés du logement de troupes. En 1626, il est qualifié de gentilhomme ordinaire de la Chambre du Roi et exerce les fonctions d’aide de camp. Il se rallie définitivement à la cause royale en 1628. Il sert dans l’armée de Piémont en 1630, et est nommé, le 11 juin, gouverneur du fort de Briqueras. Il sert toujours le maréchal de La Force en 1632 et en 16351. En 1636, le Roi l’emploie à la pacification du Périgord, agité par des troubles antifiscaux, prélude à la révolte des Croquants l’année suivante. Le 28 décembre 1636, Louis XIII lui adresse, de Saint-Germain-en-Laye, un ordre pour employer les régiments de Tonneins, de Navailles et du Vigan à établir François du Garreau, seigneur de Bordelas, exempt des gardes du corps du Roi, capitaine des chasses en Limousin, dans la maison et sur la terre des Bories. Le 17 avril 1637, le duc d’Épernon lui écrit également de Cadillac, pour lui commander de conduire les régiments de Navailles, du Vigan et de Montignac en garnison en Périgord et en Quercy, et d’imposer leur logement aux paroisses et villes qui se sont soustraites aux impositions prévues pour la subsistance des gens de guerre. Il épouse, en 1618 Anne de La Porte de Lusignac et décède sans postérité le 15 mai 1664.
Voir Jean-Baptiste Pierre Jullien de Courcelles, Nobiliaire universel de France…, tome septième, Paris, chez l’auteur et Arthus Bertrand libraire, 1820, p. 295-298 ; Eugène et
Émile Haag, La France protestante…, deuxième édition sous la direction d’Henri Bordier, tome sixième, Paris, librairie Fischbacher, 1888, p. 422-423.
- Voir la lettre du maréchal de La Force à Richelieu, 30 septembre 1632 conservée au Ministère des Affaires Étrangères, archives diplomatiques, centre de La Courneuve, coll. Mémoires et Documents France, vol. 803, f° 111, consultable ci-dessus au lien vers le texte 390, voir aussi le courrier du maréchal de La Force au comte de Chavigny, du 10 octobre 1635, texte 473. [↩]
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Marie-Catherine Vignal Souleyreau (7 septembre 2022). Faubournet de Montferrand (Antoine, de seigneur de Saint-Orse). Correspondance et papiers d'État du cardinal de Richelieu. Consulté le 1 novembre 2024 à l’adresse https://doi.org/10.58079/tq4i