Le marquis de Brézé à Richelieu, Narbonne, 6 octobre 1632.

Ministère des Affaires Étrangères, archives diplomatiques, centre de la Courneuve, coll. Mémoires et Documents France, vol. 803, f° 178. Original autographe.

Monsieur,

Quoiqu’il n’y ait pas beaucoup à faire ici, et que je ne sois qu’à quatre heures de chemin de Cahors, si est-ce que je n’ai osé y aller, y ayant un mot dans une lettre de M. le cardinal qui marque que je dois rester ici, lorsque M. le maréchal [de La Force] ira trouver le Roi, m’imaginant qu’on ne peut faire de sacrifice agréable aux puissances supérieures s’il n’est accompagné de l’obéissance.  

Ce n’est pas que ce ne me soit une extrême mortification d’être si près des personnes que j’honore comme vous savez, mais comme je leur dois tout, je me dois conformer à leurs volontés. La mienne sera toujours de rechercher avec soin les occasions de vous faire paraître que je suis très véritablement, Monsieur, votre très humble et très affectionné serviteur,

Brézé

De Narbonne, ce 6^me d’octobre 1632.

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