Le maréchal de Vitry à Richelieu, Lyon, 8 octobre 1632.

Ministère des Affaires Étrangères, archives diplomatiques, centre de La Courneuve, coll. Mémoires et Documents France, vol. 1702, f° 147-148. Original, de la main d’un secrétaire, sauf la signature et la formule finale autographe. Suscription au f° 148 v° : « à Monseigneur, Monseigneur le cardinal ». 

Monseigneur,

En arrivant ici, j’ai appris la mort du sieur de La Verdière, et que son fils [Jean-Baptiste de Castellane, seigneur de La Verdière] était passé pour aller à la cour, disposé, à ce que [les] personnes du pays qui l’ont rencontré sur les chemins m’ont dit, à s’accommoder de la charge de son père en son voyage, si le Roi le trouve bon.

De quoi j’ai voulu vous donner avis, afin que, selon que votre prudence le jugera à propos, cette offre soit acceptée, qui ne peut être qu’utile au service de Sa Majesté, puisque l’on n’a encore nulle connaissance particulière de l’affection dudit fils, et que cette place est importante comme regardant la côte, et en considération pour sa situation au pays où je m’en vas, Monseigneur, ayant pris l’eau pour plus grande diligence, et m’y rendre dans trois jours avec toute l’affection que peut et doit un homme de bien au service du Roi et comme celui qui est en tous lieux très véritablement de cœur, Monseigneur, votre très humble et très obéissant serviteur,

Vitry

À Lyon, ce 8^e octobre [1632].

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