Le duc d’Épernon à Richelieu, Grenade-sur-Garonne, 9 octobre 1632.

Ministère des Affaires Étrangères, archives diplomatiques, centre de La Courneuve, coll. Mémoires et Documents France, vol. 805, f° 109. Original de la main d’un secrétaire, sauf la signature et la formule finale autographe.

Monsieur,

Le voyage de M. de Verthamon, qui s’en va par avance trouver le Roi pour lui rendre compte des affaires de cette province, et vous en informer en particulier, s’il vous plaît, Monsieur, m’empêchent de vous faire une longue lettre, ne pouvant rien ajouter à la connaissance qu’il en a, comme ayant de sa part contribué beaucoup, par ses soins et par son affection, à maintenir des choses dans le bon état auquel elles sont demeurées par-deçà pour le service de Sa Majesté.

Véritablement, Monsieur, il ne se peut rien ajouter ni à sa fidélité, ni à sa capacité, ni à sa bonne conduite. Et je manquerais à ce que je dois à la vérité et à la vertu si je ne vous rendais ces témoignages en sa faveur. Je n’attends que la venue du Roi à Toulouse pour vous en aller porter de vive voix de ma passion à votre très humble service et vous protester que personne au monde ne peut être plus véritablement que moi, Monseigneur, votre serviteur très humble et plus affectionné,

J.-Louis de Lavalette

À Grenade, le IX^e octobre 1632

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