Le duc de Chaulnes au cardinal de Richelieu, Saint-Quentin, 13 octobre 1632.
Ministère des Affaires Étrangères, archives diplomatiques, centre de La Courneuve, coll. Mémoires et Documents France, vol. 1675, f° 230-231. Original autographe. Suscription au f° 231 v° : « à Monseigneur, Monseigneur le cardinal ».
Monseigneur,
Ayant reçu une lettre de M. de Chevreuse, par laquelle il me fait la faveur de me donner avis de la permission que le Roi lui a accordée de se défaire de son gouvernement, et que même Sa Majesté n’aurait pas désagréable que je traitasse avec lui, j’ai cru, Monseigneur, que comme je tenais de votre seule bonté ce que j’avais de plus assuré dans ma fortune que je ne devais recevoir aucune proposition de ce qui la pouvait regarder que par votre ordre et commandement exprès.
J’ai donc retarder à répondre à ses offres, jusqu’à ce que j’eusse l’honneur de vous voir afin que, sachant votre intention, je puisse m’y conformer, vous assurant, Monseigneur, comme je me suis donné entièrement à vous. Je ne vous avoue aucune pensée ni dessein que celui qu’il vous plaira, ni une plus grande passion que de vous faire connaître que je suis véritablement, Monseigneur, votre très humble et très obéissant serviteur,
À Saint-Quentin, ce 13 octobre 1632.
OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
Marie-Catherine Vignal Souleyreau (17 septembre 2022). Texte 408, année 1632, 13 octobre, le duc de Chaulnes à Richelieu. Correspondance et papiers d'État du cardinal de Richelieu. Consulté le 5 octobre 2024 à l’adresse https://doi.org/10.58079/tq5f