Le marquis de Ville à Richelieu, Nancy, 15 octobre 1632.

Ministère des Affaires Étrangères, archives diplomatiques, centre de La Courneuve, Correspondance Politique Lorraine, vol. 9, f° 302. Original autographe.

Monseigneur,

Je ne pouvais recevoir un plus parfait contentement qu’en l’honneur de votre souvenir, et d’apprendre les heureux succès des armes du Roi [à la bataille de Castelnaudary], étant des effets de la puissance de Sa Majesté et de vos bons conseils.

La profession que je fais de vous rendre très humble service m’oblige à prendre part à la joie qu’en recevez et de souhaiter l’accomplissement de tous vos desseins. Le commandement que vous m’avez fait d’assurer à Son Altesse [le duc Charles IV de Lorraine] de vos bonnes volontés m’y oblige encore plus particulièrement. Je m’en suis acquitté. Il m’a ordonné de vous assurer que n’en aurez jamais pour personne qui vous honore plus que lui. Il vous supplie de les lui conserver et de croire qu’il est votre très humble serviteur. Pour moi, je ne respire que les occasions de vous témoigner par mon obéissance que je suis véritablement, Monseigneur, votre très humble et très obéissant serviteur,

Henry de Livron Ville

<…> Nancy, ce 15 octobre 1632.

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