Monsigot (Louis de)

Louis de Monsigot exerce d’abord les fonctions de secrétaire du connétable de Luynes. Il obtient les charges de conseiller et secrétaire du Roi en 1619, puis est maître des comptes de 1620 à 1631. C’est un ami du président Jacques Le Coigneux, qui l’introduit auprès du duc d’Orléans1. Il en devient le second secrétaire des commandements en 1629 et le rejoint à Bruxelles.

Richelieu, grâce à la médiation du cardinal de La Valette et du marquis de Rambouillet, tente, en vain, de la gagner à sa cause à la fin de l’année 1630, en même temps qu’Antoine de Laage, seigneur de Puylaurens, et que Jacques Le Coigneux, en lui offrant la somme de 50 000 francs2. Il est déclaré criminel de lèse-majesté par le parlement de Dijon par un jugement de mars 1631, renouvelé le 25 octobre 16323. Louis de Monsigot voit ses charges et ses biens confisqués. Dans le courant de la même année, il est chargé par le duc d’Orléans, qui séjourne à Besançon, de se rendre à Nancy pour solliciter du duc Charles IV l’autorisation de séjourner en Lorraine, comme il l’avait fait en 16294.  Le 26 avril 1633, le sieur de La Loge, appartenant à la compagnie des chevau-légers de la garde du Roi, obtient, en récompense de ses services, les deniers revenant à Louis de Monsigot pour son office de maître ordinaire de la chambre des comptes à Paris5.

À partir de 1636-1637, il joue, avec Jacques Le Coigneux et le vicomte Lucas Fabroni, un rôle déterminant auprès de Marie de Médicis, ayant écarté le père Chanteloube6.

 

Le rebelle est rétabli dans sa charge de secrétaire des commandements du duc d’Orléans en 1643-1644. Il a épousé Anne Jan, dont il a deux fille, Anne de Monsigot, qui épouse Nicolas Bourlon, conseiller au parlement de Paris, et Catherine de Monsigot, qui épouse Mathieu Bourlon, conseiller et secrétaire du Roi, greffier en chef en la chambre des comptes. Louis de Monsigot décède vers 1650.

Voir aux Archives Nationales, Minutier Central, cote MC/ET/XXXV/400 et Michel Popoff (pub.), Prosopographie des gens du parlement de Paris (1266-1753) : d’après les ms. Fr. 7553, 7554, 7555, 7555 bis conservés au Cabinet des manuscrits de la Bibliothèque nationale de France, Paris, le Léopard d’Or, 2003, 2 volumes, t. 1, p. 387.

Textes 1, 413, 730, 885

Marie-Catherine Vignal Souleyreau

Docteur en Histoire, ingénieur d'études à Sorbonne Université, Faculté des Lettres, Institut de Recherche sur les Civilisations de l'Occident Moderne (IRCOM - Centre Roland Mousnier)

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  1. Michel Le Vassor, Histoire du règne de Louis XIII…, Amsterdam, chez Pierre Brunel, 1700-1717, 10 tomes et 19 volumes, voir au tome troisième, p. 572. []
  2. Ibidem. []
  3. MichelLe Vassor, Histoire du règne de Louis XIII…, ouvrage cité, tome troisième, p. 627 ;extrait des registres du parlement de Dijon conservé au Ministère des Affaires Étrangères, archives diplomatiques, centre de La Courneuve, coll. Mémoires et Documents France, vol. 803, f° 201-202. []
  4. MichelLe Vassor, Histoire du règne de Louis XIII…, ouvrage cité, tome troisième, p. 642. []
  5. Danielle Gallet-Guerne, « Une conséquence des troubles féodaux sous Louis XIII : les confiscations royales de 1629 à 1641 », Bibliothèque de l’École des Chartes, année 1969, volume 127, n° 127-2, p. 329-354, voir p. 335-336. []
  6. Sophie Guérinot-Nawrocki, Les réseaux d’information et la circulation des nouvelles autour de l’exil de Marie de Médicis (1631-1642), thèse de doctorat d’histoire, soutenue à l’université de Paris-Sorbonne (Paris IV), sous la direction de Lucien Bély, 2011,p. 170. []

OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
Marie-Catherine Vignal Souleyreau (20 septembre 2022). Monsigot (Louis de). Correspondance et papiers d'État du cardinal de Richelieu. Consulté le 18 avril 2025 à l’adresse https://doi.org/10.58079/tq5m


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