M^me de Balzac, née Marie de La Châtre, au cardinal de Richelieu, Paris, 19 novembre 1632.

Ministère des Affaires Étrangères, archives diplomatiques, centre de La Courneuve, coll. Mémoires et Documents France, vol. 805, f° 131. Original autographe, adressé le même jour avec le billet du baron de La Ferté-Nabert, son beau-frère, de la même date et du même lieu.

Monseigneur,

Bien que nous soyons dans le temps où il semble que chacun s’oublie de son devoir, si ne peut-on me reprocher que je sois, ni aucun qui m’appartienne, tombée dans l’ingratitude ni la méconnaissance de ce que nous devons au Roi et à vous, Monseigneur, à qui je reconnais être très étroitement obligée pour la favorable assistance qu’il vous a plu me donner en toutes les occasions où j’en ai eu besoin.

C’est ce qui me fait en toute assurance y recourir pour une affaire que, pour ne vous être ennuyeuse, j’ai prié M. [Isaac] Martin vous faire entendre, de laquelle je ne prétends aucun avantage que par votre moyen, Monseigneur, encore que l’y ait [sic] beaucoup de raisons qui me la font entreprendre, qui serait trop longue à vous représenter. Je les remets au sieur Martin et à M. de Bullion, qui les vous feront entendre. Cependant, Monseigneur, je la remets entre vos mains pour en faire comme il vous semblera bon être, et demeurerai toujours dans la volonté de vous témoigner, Monseigneur, que je ne serai jamais, Monseigneur, que, votre très humble et très obéissante servante,

de Balsac [de Balzac]

De Paris, ce 19^me novembre 1632.

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