Marguerite de Joyeuse, comtesse de Grandpré, est la fille de Claude de Joyeuse, comte de Grandpré, gouverneur de Mouzon et de Beaumont-en-Argonne, et de Philiberte de Saulx. Elle a convolé en premières noces, en 1613, avec Jean-Pancrace de Mylendonck († 1618), baron de Peth et de Bruyères, puis épouse en secondes noces, en 1623, Antoine-François de Joyeuse, son cousin, à qui elle apporte le titre de comte de Grandpré. Au décès de ce dernier, en novembre 1632, il lui laisse sept enfants.

À la requête qu’elle formule, auprès de Richelieu, le 6 décembre suivant¹, le gouvernement de Mouzon, détenu par son mari défunt, et convoité par Henri de Senneterre², est accordé en survivance à son fils aîné, Charles-François de Joyeuse (1620-1680), au début de l’année 1633. Leur fils aîné, Charles-François de Joyeuse (1620-1680) est placé très jeune auprès de Richelieu et accède au grade de lieutenant général des armées après 1654. Leur fils cadet, Jean-Armand, marquis de Joyeuse, devient quant à lui mestre de camp de cavalerie en 1650.

Voir François-Alexandre Aubert de La Chesnaye-Desbois, Dictionnaire de la noblesse…, seconde édition, tome VIII, Paris, chez Antoine Boudet, 1774, p. 261 ; 

Laurent Bourquin, Noblesse seconde et pouvoir en Champagne aux XVI^e et XVII^e siècles, Paris, Publications de la Sorbonne, 1994, p. 143 et 173 ; 

Louis Moréri, Le grand dictionnaire historique…, édition 1725 chez Jean-Baptiste Coignard, tome quatrième, p. 869.

Textes 450, 523, 

Marie-Catherine Vignal Souleyreau

Docteur en Histoire, ingénieur d'études à Sorbonne Université, Faculté des Lettres, Institut de Recherche sur les Civilisations de l'Occident Moderne (IRCOM - Centre Roland Mousnier)

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1. Voir ci-dessus lien vers le texte 450. [↩]
2. Le marquis de Châteauneuf à Richelieu, fin novembre 1632, Ministère des Affaires Étrangères, archives diplomatiques, centre de La Courneuve, coll. Mémoires & Documents France, vol. 805, f° 234, voir le texte 443. [↩]