Roger du Plessis (1598-1674), marquis de Montfort, seigneur (ou marquis) de Liancourt, duc de La Roche-Guyon (ou La Rocheguyon) et pair de France en 1643, marquis de Guercheville, comte de Beaumont, est le fils de Charles du Plessis († 1620), seigneur de Liancourt, comte de Beaumont-sur-Oise, gouverneur de Metz et du pays messin et gouverneur de Paris, et d’Antoinette de Pons († 16 janvier 1632), marquise de Guercheville, dame d’honneur de Marie de Médicis. Menin de Louis XIII, il devient premier gentilhomme de la Chambre du Roi en 1624, et conserve cette charge jusqu’en 1649. Son franc-parler entraîne sa disgrâce, mais il est pardonné en 1632.

Il est fait chevalier de l’ordre du Saint-Esprit en 1633. Roger du Plessis-Liancourt a épousé, en 1620, Jeanne de Schomberg (1600-1674), fille du maréchal Henri de Schomberg, répudiée en raison de son infertilité par son premier époux, le duc François de Cossé-Brissac. Le couple a pourtant un fils, Henri-Roger du Plessis, comte de La Roche-Guyon, tué au siège de Mardick en 1646. Proche de ces Messieurs de Port-Royal, Madame de Liancourt reçoit en son salon, à partir de 1630, un cercle d’écrivains. Sous son influence, son époux devient membre puis supérieur de la Compagnie du Saint-Sacrement en 1648 et 1650. Il se rapproche par la suite des jansénistes. Le refus opposé à son absolution contribue à la radicalisation de la querelle née des thèses diffusées par l’abbé de Saint-Cyran et par ses disciples. En février 1663, il devient bailli et gouverneur de Clermont-en-Beauvaisis et gouverneur du comté de Clermont. Selon le père Anselme de Sainte-Marie, repris par Christophe Levantal, Roger du Plessis-Liancourt est également conseiller du Roi en ses conseils d’État et privé, premier écuyer de sa petite écurie et exerce les fonctions de mestre de camp du régiment de Picardie¹. Madame de Liancourt a laissé un Règlementpour l’éducation de sa petite-fille, Jeanne-Charlotte, fille d’Henri-Roger du Plessis-Liancourt et d’Anne-Élisabeth de Lannoy.

Textes 451, 773, 

Marie-Catherine Vignal Souleyreau

Docteur en Histoire, ingénieur d'études à Sorbonne Université, Faculté des Lettres, Institut de Recherche sur les Civilisations de l'Occident Moderne (IRCOM - Centre Roland Mousnier)

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1. Christophe Levantal, Ducs et pairs et duchés-pairies laïques à l’époque moderne (1519-1790), Paris, éditions Maisonneuve & Larose, 1996, p. 693-694. [↩]