Roger du Plessis, seigneur de Liancourt, au cardinal de Richelieu, <7> décembre 1632.

Ministère des Affaires Étrangères, archives diplomatiques, centre de La Courneuve, coll. Mémoires et Documents France, vol. 805, f° 144. Original autographe.

Monseigneur,

Je suis si puissamment touché de l’honneur que Votre Éminence m’a fait, qu’il est temps que je quitte les pensées de ma perte pour lui rendre des continuelles grâces. Permettez, Monseigneur, que je dise qu’elle vous est peu commune avec vous, puisque c’est aux dépens de la personne du monde qui vous honorait le plus.

Les siens seconderont éternellement ses vœux et ses obéissances, et proteste pour mon particulier de n’avoir jamais autre ambition que de rendre à Votre Éminence les plus signalées marques des miennes. Je me flatte aussi, Monseigneur, que vous me continuerez la gloire d’un peu de bienveillance, puisqu’il est vrai que je renoncerai toujours à toutes les passions de ma vie, quand il s’agira de témoigner que je suis, Monseigneur, votre très humble et très obéissant serviteur,

Liancourt

<…>, ce <7> décembre.

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