Le duc d’Halluin à Richelieu, 8 décembre 1632.
Ministère des Affaires Étrangères, archives diplomatiques, centre de La Courneuve, coll. Mémoires et Documents France, vol. 805, f° 148-149. Original de la main d’un secrétaire. Suscription : « à Monseigneur, Monseigneur le cardinal ».
Monseigneur,
Les grâces très humbles que je vous rends des soins qu’il vous a plu prendre de moi dans mon affliction sont si fort au-dessous de celles que je vous dois, qu’il faut nécessairement que la même bonté, dont il vous a plu user en mon endroit en toutes sortes d’occasions, supplée au peu de pouvoir que j’ai de vous faire connaître les ressentiments que j’en aurai toute ma vie.
Permettez-moi donc, s’il vous plaît, Monseigneur, que je vous supplie très humblement d’ajouter aux obligations extrêmes dont je vous suis redevable celle de me croire si inviolablement attaché à tout ce qui vous regarde que rien de ce qui peut jamais arriver ne saurait être capable de m’éloigner de la ferme volonté de mourir pour le moindre de vos intérêts, et de me dire par tout le monde, Monseigneur, votre très humble, très obéissant et très obligé serviteur,
OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
Marie-Catherine Vignal Souleyreau (9 octobre 2022). Texte 453, année 1632, 8 décembre, le duc d’Halluin à Richelieu. Correspondance et papiers d'État du cardinal de Richelieu. Consulté le 26 mars 2025 à l’adresse https://doi.org/10.58079/tq7h