Le duc de Chaulnes à Richelieu, Paris, 13 décembre 1632.
Ministère des Affaires Étrangères, archives diplomatiques, centre de La Courneuve, coll. Mémoires et Documents France, vol. 805, f° 155. Original autographe.
Monseigneur,
M’étant trouvé auprès du Roi au retour du gentilhomme que j’avais eu l’honneur de vous envoyer, j’ai reçu un extrême contentement d’apprendre que votre santé allait toujours augmentant, grâce à Dieu, et qu’elle vous permettait de vous mettre en chemin pour vous rendre auprès de Sa Majesté, qui témoigne, aux discours qui lui a plu me faire, souhaiter votre retour avec grande impatience.
Cependant Sadite Majesté a trouvé à propos qu’attendant votre venue, j’allasse encore faire un petit voyage en Picardie, pour pourvoir, par ma présence, à la sûreté de toutes les places du <…>. Monseigneur, le traité de la maison, dont vous avez oui parler, continue toujours, et ne reste, pour l’exécution d’icelui, que ceux qui y ont eu dessein, ayant autant de pouvoir qu’ils témoignent avoir de passion en l’affaire. Je ne vous en dirai pas davantage de crainte de vous ennuyer d’une trop longue lettre. Je vous assurerai seulement que, comme j’ai pris une très particulière part aux honneurs que M. le maréchal de Brézé a reçu du Roi, que je suis aussi la personne du monde qui désire le servir avec plus de passion. Je vous supplie donc, Monseigneur, de m’honorer de vos commandements et croire que je suis toujours passionnément, Monseigneur, votre très humble et très obéissant serviteur,
De Paris, ce 13 décembre 1632.
OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
Marie-Catherine Vignal Souleyreau (11 octobre 2022). Texte 456, année 1632, 13 décembre, le duc de Chaulnes à Richelieu. Correspondance et papiers d'État du cardinal de Richelieu. Consulté le 12 novembre 2024 à l’adresse https://doi.org/10.58079/tq7l