Jacobus Boonen (1573-1655) est le fils de Corneille Boonen († 1579) et de Gertrude Vander Eetvelde. Sa mère lui donne le jour à Bruxelles alors que son père est chargé, par le duc d’Albe, de combattre les progrès du protestantisme et de rétablir l’autorité du roi d’Espagne Philippe II en Flandre. Corneille Boonen est assassiné alors que son fils n’a que 6 ans, Jacobus Boonen et sa mère s’installent alors à Cologne. Son oncle, Engelbert Boonen, prévôt du chapitre Saint-Gervais de Maastricht, l’envoie à l’université de Pont-à-Mousson puis à l’université de Louvain. Il embrasse la carrière ecclésiastique à la fin de l’année 1604 et est élu chanoine du chapitre de Malines.

Le 24 septembre 1611, il est nommé conseiller ecclésiastique au Grand Conseil de Malines par les archiducs Albert et Isabelle-Claire-Eugénie. En juin 1612, à la suite de la promotion du doyen du chapitre, François Vander Burch, à l’évêché de Gand, il est, à son tour, élu doyen. Jacobus Boonen succède à nouveau à François Vander Burch, en 1616, au siège épiscopal de Gand, avant d’être désigné, le 24 décembre 1620, par les archiducs, archevêque de Malines. Il est, comme Richelieu à l’évêché de Luçon, particulièrement soucieux de l’éducation de la population placée sous son autorité religieuse, afin de mieux combattre le protestantisme. En 1623, il fait imprimer un nouveau catéchisme et permet l’installation des oratoriens à Malines et Bruxelles. Par la suite, il favorise la diffusion de l’Augustinuset des préceptes jansénistes. Son engagement lui vaut une suspension par le pape Innocent X en 1653. Il est réintégré dans ses dignités et fonctions après avoir fait amende honorable.

Voir la notice biographique qui lui est consacrée dans la Biographie nationale de Belgique, rédigée par Edmond Henri Joseph Reussens, consultée le 13/10/2022 :

https://www.academieroyale.be/academie/documents/FichierPDFBiographieNationaleTome2043.pdf#page=359

Texte 463,

Marie-Catherine Vignal Souleyreau

Docteur en Histoire, ingénieur d'études à Sorbonne Université, Faculté des Lettres, Institut de Recherche sur les Civilisations de l'Occident Moderne (IRCOM - Centre Roland Mousnier)

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