Matthias Gallas (1584-1647), comte de Campo puis duc de Lucera, général italien né à Trente, est l’un des chefs les plus fameux de l’armée impériale. D’abord engagé dans l’armée de la Ligue catholique du général Tilly, il se distingue lors de la bataille de Stadtlohn en 1623. Passé, en 1630, sous les ordres de Collalto, il prend une part active à la prise de Mantoue et est récompensé de ses services par le titre de comte d’Empire. Il est ensuite enrôlé dans l’armée de Wallenstein, et combat en Bohême contre l’armée suédoise en 1631 et 1632. 

Il se fait particulièrement apprécier de Ferdinand II en s’opposant au duc Bernard de Saxe-Weimar. Promu lieutenant général de l’armée personnelle de l’Empereur, il contribue à l’élimination du duc de Friedland et prend la tête de l’armée de ce dernier, avec Ottavio Piccolomini. Il remporte l’éclatante victoire de Nördlingen, contre les Suédois, en septembre 1634. Au cours de l’année 1635, il est engagé en Lorraine, puis au siège de Saint-Jean-de-Losne, en Bourgogne, à l’automne 1636, au cours duquel il s’oppose en vain au colonel Josias de Rantzau, qui sert dans les rangs de l’armée du prince de Condé : « Avec le départ de l’armée impériale se terminait une des plus vaines campagnes de la guerre de Trente Ans, mais Gallas allait en connaître d’autres… » ((Gérard Louis, La guerre de Dix Ans, 1634-1644, Besançon, éd. Annales littéraires de l’université de Franche-Comté, 1998, p. 35, 106 et suivantes.)). Dans les années qui suivent, Gallas combat en Allemagne du nord contre le général suédois Baner, mais est défait à Magdebourg par Torstenson. 

Voir aussi Henri Sacchi, La guerre de Trente Ans : tome III, Cendres et renouveau, 2^e édition, Paris, éditions L’Harmattan, 2003, passim.

Textes 468, 472, 478, 480, 481, 491, 495, 590, 612, 632, 677, 678, 720, 723, 724, 725, 726, 785, 798, 

Marie-Catherine Vignal Souleyreau

Docteur en Histoire, ingénieur d'études à Sorbonne Université, Faculté des Lettres, Institut de Recherche sur les Civilisations de l'Occident Moderne (IRCOM - Centre Roland Mousnier)

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