Le comte de Chavigny à Richelieu, Saint-Dizier, 11 octobre 1635.

Ministère des Affaires étrangères, archives diplomatiques, centre de La Courneuve, coll. Mémoires et Documents France, vol. 815, f° 326. Minute autographe. Pour le classement : « Monsieur de Chavigny à Monsieur le Cardinal ».

À Saint-Dizier, ce XI octobre 1635.

Monseigneur,

Depuis le paquet fermé, il est arrivé un courrier de Monsieur le duc Bernard de Weimar pour donner avis au Roi comme il s’est retiré à Amance, près Nancy, parce qu’il ne pouvait pas subsister aux environs de Vic [Vic-sur-Seille], et que Messieurs les généraux s’étant retirés comme ils ont fait, les troupes du Gallas le sont venus attaquer [sic].

Nous venons aussi d’avoir nouvelles que celles du duc Charles ont pris le château de Viviers près Nancy, où il y avait douze ou quinze cents résaux de blé. Tout le monde est dans une négligence incroyable. Messieurs les généraux le pourront reprendre à cette heure qu’ils sont à Saint-Nicolas [Saint-Nicolas-de-Port]. À cette heure que le [duc de] Weimar est retiré, la dépêche du Roi à Monsieur de La Meilleraye sera inutile. Le Roi vous prie de faire part <de> ce voyage au sieur d’Argilès. Le Roi a pris médecine ce matin par précaution.

Marie-Catherine Vignal Souleyreau

Docteur en Histoire, ingénieur d'études à Sorbonne Université, Faculté des Lettres, Institut de Recherche sur les Civilisations de l'Occident Moderne (IRCOM - Centre Roland Mousnier)

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