Louis d’Argy, seigneur de Mesvres et de La Cour d’Argy, est le fils de Christophe d’Argy, seigneur de Mesvres et de La Cour d’Argy, et de Gabrielle Moreau. Écuyer, capitaine au régiment de Normandie, il prend part à de nombreux sièges pendant le règne de Louis XIII. Il se distingue en particulier au siège de Saint-Jean-d’Angély. Sa contribution à la victoire des armes du Roi lui vaut une pension de 1500 livres en 1621-1622. Le souverain la lui confirme par lettres patentes données à Saint-Germain-en-Laye le 12 décembre 1632, alors qu’est ordonnée la suspension des pensions militaires non-confirmées par lettres spéciales¹.

Au printemps 1634, Louis XIII lui confie une enquête concernant les circonstances du guet-apens dont est victime M. de La Haye, aide de camp, assassiné au retour d’une mission à Bâle, auprès du comte rhingrave de Morhange. M. de La Cour d’Argy en donne un premier compte-rendu au colonel Hebron, le 19 avril, de Lure, en Franche-Comté². À la fin de l’année 1634, il est également employé par le duc de Rohan établi à Rambervillers³. Il est nommé gouverneur de Lure le 10 juillet 1635 et accède aux fonctions d’aide de camp en l’armée d’Allemagne à la même date, puis est investi le 20 novembre suivant du gouvernement et de la lieutenance générale de Nancy, sous l’autorité du comte de Barrault⁴. Il fournit encore à Richelieu un état de la garnison de Nancy en 1636⁵. À la mi-novembre 1636, il est blessé d’un coup de mousquet reçu lors du siège du château de Vouthon-Haut, qu’il mène avec le baron de Bourlemont⁶. Il décède à Nancy, et a épousé, en 1615, Jacquette Ragueneau.

Textes 478, 481, 493, 636, 716, 

Marie-Catherine Vignal Souleyreau

Docteur en Histoire, ingénieur d'études à Sorbonne Université, Faculté des Lettres, Institut de Recherche sur les Civilisations de l'Occident Moderne (IRCOM - Centre Roland Mousnier)

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1. Louis Lainé, Archives généalogiques et historiques de la noblesse de France… tome dixième, Paris, chez l’auteur, 1846, p. 50-51. [↩]
2. L’original est conservé au Ministère des Affaires Étrangères, archives diplomatiques, centre de La Courneuve, coll. Correspondance Politique Lorraine, vol. 14, f° 405-406, voir Marie-Catherine Vignal Souleyreau – éd. -, Le trésor pillé du Roi : correspondance du cardinal de Richelieu, année 1634, Paris, éditions L’Harmattan, 2013, 2 volumes, tome 1, p. 413-414. [↩]
3. Mémoire du duc de Rohan destiné à Louis XIII, 21 décembre 1634, dans Marie-Catherine Vignal Souleyreau – éd. -, Le trésor pillé du Roi…, ouvrage cité, t. 2, p. 429-430. [↩]
4. Louis Lainé, référence ci-dessus ; selon le chevalier L’Hermite-Souliers, c’est du gouvernement Bellegarde dont il serait pourvu, le 8 juillet 1635, « ayant servi la même campagne dans l’armée de Picardie en qualité d’aide de camp », dans Histoire généalogique de la noblesse de Touraine…, Paris, chez Jacques Langlois et François Clouzier, 1665, p. 39. La correspondance de Richelieu tend cependant à confirmer les indications données par Louis Lainé. [↩]
5. Le document est conservé au Ministère des Affaires Étrangères, archives diplomatiques, centre de La Courneuve, coll. Correspondance Politique Lorraine, vol. 28, f° 431-432. [↩]
6. Louis de La Cour d’Argy à Sylvestre Crugy de Marcillac, évêque de Mende, de Bourlemont, 17 novembre 1636, Archives du ministère des Affaires étrangères, Correspondance politique Lorraine, volume 29, fol. 561-562. [↩]