Jean de Werth (1594-1652) embrasse très tôt la carrière militaire. En 1630, il sert comme colonel de cavalerie dans l’armée du duc de Bavière. En 1632, il obtient le commandement d’un régiment puis succède, au cours de l’été 1634, à Johann Aldringen à la tête des troupes de Maximilien. Il s’illustre particulièrement à la bataille de Nördlingen. 

En 1635-1636, il ravage la Lorraine, la Picardie et le Luxembourg, tout en apportant son concours militaire au duc Charles IV dans la lutte engagée contre le roi de France. Il se retire avec le souverain lorrain à Rambervillers au tout début du mois d’octobre 1635¹. Fin décembre, secondé par le comte Jost-Maximilien de Gronsfeld, il assiège la place de Coblence, dont le gouvernement est détenu par le comte de Bussy-Lameth². Le comte de Bussy résiste cependant au siège, comme en témoigne un courrier que Jacques de Saint-Aubin adresse au comte de Chavigny, le 22 février 1636³.

En 1638, il défait lourdement les troupes de Bernard de Saxe-Weimar à Rheinfelden. Mais capturé peu de temps après, il est envoyé à Paris et n’est libéré qu’en 1642. Sous les ordres de François de Mercy, il participe à la bataille de Tuttlingen en novembre 1643. En 1645, à l’issue de la seconde bataille de Nördlingen, il hérite provisoirement des commandements de François de Mercy. 

Louis-Gabriel Michaud, Biographie universelle, ancienne et moderne, Paris, Michaud, 1827, tome 44, p. 386-387.

Textes 480, 495, 715, 783, 

Marie-Catherine Vignal Souleyreau

Docteur en Histoire, ingénieur d'études à Sorbonne Université, Faculté des Lettres, Institut de Recherche sur les Civilisations de l'Occident Moderne (IRCOM - Centre Roland Mousnier)

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1. Le maréchal de Châtillon au prince d’Orange, 5 octobre 1635, dans Marie-Catherine Vignal Souleyreau – éd. -, L’œil et la plume de Richelieu : correspondances croisées, année 1635, Paris, éditions L’Harmattan, 2020, p. 481-485. [↩]
2. Voir le courrier que Jacques de Saint-Aubin adresse au comte de Chavigny, le 27 octobre 1635, Ministère des Affaires Étrangères, archives diplomatiques, centre de La Courneuve, coll. Correspondance Politique Lorraine, vol. 27, f° 351-352. [↩]
3. Voir le texte 723. [↩]