Le chevalier de Treilly (ou Treillis, Trillis) a d’abord levé un régiment de cavalerie pour le duc de Lorraine. Il accompagne ce dernier en Franche-Comté, et doit abandonner des armes dans la ville de Dole. Le chevalier de Treilly trahit le duc de Lorraine en mai1635, et passe au service de Louis XIII. Il refuse de s’avancer en Bourgogne, comme le lui demande Charles IV, et offre au roi de France un important réseau d’influence en Franche-Comté, des contingents supplémentaires et de précieuses informations concernant l’armée du duc de Lorraine¹. 

Il quitte la Franche-Comté à la fin de l’été et gagne la Lorraine. Chargé de courriers, il se rend à la cour en septembre, puis, placé sous les ordres de du Hallier, s’installe en garnison à Sampigny, où Henriette de Lorraine a fait construire un château ((Paul Hay du Châtelet à Richelieu, 4 septembre 1635, Ministère des Affaires Étrangères, archives diplomatiques, centre de La Courneuve, coll. Correspondance Politique Lorraine, vol. 28, f° 67-68 ; François de L’Hôpital, seigneur du Hallier, à Louis XIII, 21 octobre 1635, Ministère des Affaires Étrangères, archives diplomatiques, centre de La Courneuve, coll. Mémoires & Documents France, vol. 816, f° 21.)). En 1636, le refus de Dole de lui restituer ses armes s’ajoute à la liste des manquements comtois à la neutralité, établie par le prince de Condé, et préside à la rupture des accords puis au siège de la ville. Le mémoire Monsieur le Prince figure dans les Mémoirespubliés par Antoine Aubery et aux Mémoires de Richelieu publiés au XIX^ème siècle. 

Voir aussi Ferdinand des Robert, Campagnes de Charles IV, duc de Lorraine et de Bar, en Allemagne, en Lorraine et en Franche-Comté (1634-1638) d’après des documents inédits tirés des archives du Ministère des affaires étrangères, Paris, H. Champion et Nancy, Sidot frère, 1883, p. 115.

Texte 484,

Marie-Catherine Vignal Souleyreau

Docteur en Histoire, ingénieur d'études à Sorbonne Université, Faculté des Lettres, Institut de Recherche sur les Civilisations de l'Occident Moderne (IRCOM - Centre Roland Mousnier)

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1. Voir le mémoire que l’abbé de Coursan rédige à l’intention de Richelieu, de Dijon, le 25 juillet 1635, dans Marie-Catherine Vignal Souleyreau – éd. -, L’œil et la plume de Richelieu : correspondances croisées, année 1635, Paris, éditions L’Harmattan, 2020, p. 374-378. [↩]