Jacques Turgot (v. 1594-1659), « seigneur de Saint-Clair, Sousmont, Sainte-Croix etc. » selon La Chesnaye-Desbois¹, « seigneur de Saint-Clair et du Mesnil-Gondouin » selon Michel Popoff² est le fils d’Antoine Turgot, avocat au parlement de Rouen, et de Madeleine Auger. Il choisit d’abord la carrière militaire. Selon La Chesnaye-Desbois, il est député, vers l’âge de 20 ans, de la noblesse du bailliage de Caen aux États généraux de Normandie puis il est député de la noblesse auprès du Roi pour lui présenter ses cahiers de doléances. Il se tourne ensuite vers la magistrature : d’abord conseiller au parlement de Rouen, où il est reçu le 29 juillet 1616, aux Requêtes du Palais, puis maître des requêtes le 2 janvier 1630³, il est ensuite, selon Michel Popoff, intendant d’armée en Picardie, Blésois, Berry et la Marche.

Il exerce également des fonctions d’intendant en Touraine, Anjou, Maine, et Normandie en 1631, par commission lui attribuant des compétences judiciaires à la fois civiles et criminelles⁴. Il accède à la charge de conseiller d’État ordinaire et direction des finances en 1643, devient maître des requêtes honoraires par lettres du 16 janvier 1644, et président à mortier au parlement de Rouen, en 1657, après son frère Nicolas. Jacques Turgot a épousé, le 1^er juin1619, Anne Favier du Boulay. Il s’installe à Paris à la fin de sa carrière et « meurt conseiller d’État ordinaire et de la grande direction des finances le 13 mars 1659 »⁵.

Voir aussi Gustave Schelle (éd.), Œuvres de Turgot et documents le concernant, tome I, extrait publié en ligne par l’Institut Coppet, consulté le 05/12/2022, https://www.institutcoppet.org/la-famille-turgot-par-gustave-schelle/

Textes 530, 564, 

Marie-Catherine Vignal Souleyreau

Docteur en Histoire, ingénieur d'études à Sorbonne Université, Faculté des Lettres, Institut de Recherche sur les Civilisations de l'Occident Moderne (IRCOM - Centre Roland Mousnier)

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1. Alexandre Aubert de La Chesnaye-Desbois, Dictionnaire de la noblesse…, seconde édition, tome XII, Paris, chez Antoine Boudet, 1778, p. 698. [↩]
2. Michel Popoff (pub.), Prosopographie des gens du parlement de Paris (1266-1753) : d’après les ms. Fr. 7553, 7554, 7555, 7555 bis conservés au Cabinet des manuscrits de la Bibliothèque nationale de France, Paris, le Léopard d’Or, 2003, 2 volumes, t. 2, p. 986. [↩]
3. Ibidem. La Chesnaye-Desbois donne, quant à lui, la date de 1619. [↩]
4. Solange Guilleminot, « La justice d’Ancien Régime au XVII^e siècle : 11000 cas dans le Présidial de Caen », Histoire, économie et société, 7^e année, n° 2, 1988, p. 187-208, disponible en ligne https://www.persee.fr/doc/hes_0752-5702_1988_num_7_2_1512 (consulté le 05/12/2022), voir à la page 197. [↩]
5. Alexandre Aubert de La Chesnaye-Desbois, Dictionnaire de la noblesse…, ouvrage cité. [↩]