Le maréchal de La Force à Richelieu, Saint-Avold, 11 février 1632.

Ministère des Affaires Étrangères, archives diplomatiques, centre de La Courneuve, coll. Correspondance Politique Lorraine, vol. 10, f^° 248-249. Le texte original a été publié dans Marie-Catherine Vignal Souleyreau (éd.), La correspondance du cardinal de Richelieu : au faîte du pouvoir, l’année 1632, Paris, éditions L’Harmattan, 2007, p. 91.

Monseigneur,

Puisque mon congé ne me peut être accordé maintenant, et que vous estimez que pour le service du Roi je dois demeurer en son armée, vos volontés et commandements me font voix si fortes que je n’aurai jamais rien de si cher que l’exécution de l’obéissance très humble que j’y dois. Je vous supplie très humblement, Monseigneur, ne m’oublier point et qu’ayant ce bonheur que Sa Majesté a quelque bonne volonté pour moi, je puisse par votre favorable assistance m’en ressentir. Je l’attends de votre bonté, et de l’honneur qu’il vous plaît me témoigner de votre bienveillance. 

Vous aurez agréable, s’il vous plaît, que mon fils aîné [Armand de Caumont, marquis de La Force] vous en fasse ressouvenir quelque fois. Ce sera, Monseigneur, obliger de plus en plus votre créature qui ne sera jamais défaillant à la parfaite fidélité qu’il vous doit et d’être à jamais, Monseigneur, votre très humble et très obéissant serviteur, 

Caumont La Force

Ce XI février, au camp de Saint-Avold

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