Henri de Salm à Richelieu, Nancy, 24 février 1632.

Ministère des Affaires Étrangères, archives diplomatiques, centre de La Courneuve, coll. Correspondance Politique Lorraine, vol. 9, f^° 197-198. Le texte original a été publié dans Marie-Catherine Vignal Souleyreau (éd.), La correspondance du cardinal de Richelieu : au faîte du pouvoir, l’année 1632, Paris, éditions L’Harmattan, 2007, p. 101.

Monsieur,

L’honneur et la franchise avec laquelle il vous a plu me prendre à votre protection me donne l’audace de vous supplier très humblement de vouloir prescrire à M. d’Effiat, puisque je ne l’ai pu voir, ce qu’il aura à faire pour me faire jouir des effets de ce que le Roi m’a promis à votre seule considération, et m’ordonner ce qu’il vous plaît que j’en fasse devers ces quartiers pour le service de Sa Majesté et mériter l’honneur de votre protection et bienveillance.

Me plaignant à vous, Monsieur, de ce que jusqu’ici, je n’ai reçu ni argent ni commission pour la levée de la compagnie qu’il a plu au Roi me donner, bien que je sois en grands frais, à cause que partie de mes gens déjà sur pied sont sur mes terres et ma maison, et comme je ne sais que ce n’est point votre volonté, j’ai cru être obligé de vous en donner avis, afin de vous faire voir qu’il n’y a point de ma faute et que je ne négligerai jamais rien de ce que vous m’ordonnerez, voulant vivre et mourir à toute épreuve, Monsieur, votre très humble et très fidèle serviteur, 

Heinry, prince de Salm [sic]

De Nancy, ce 24 février 1632.

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