Michel Particelli d’Hémery à Richelieu, Montpellier, 6 mars 1632.
Ministère des Affaires Étrangères, archives diplomatiques, centre de La Courneuve, coll. Mémoires & Documents France, vol. 1628, f° 115-116. Le texte original a été publié dans Marie-Catherine Vignal Souleyreau (éd.), La correspondance du cardinal de Richelieu : au faîte du pouvoir, l’année 1632, Paris, éditions L’Harmattan, 2007, p. 112.
Monseigneur,
Les consuls de Nîmes ont été faits ainsi que vous l’aviez ordonné sans aucune difficulté. Il ne s’en rencontrera jamais en cette province aux choses que vous voudrez. L’on a renvoyé une lettre du Roi en cette ville pour faire un consul. M. de Montmorency, qui veut conserver à cette ville le petit privilège qu’elle a de nommer les consuls, en a été étonné, et d’autant plus que je l’avais disposé à ne se point servir de celle que vous lui aviez fait avoir pour Narbonne, qu’il est expédient pour le service du Roi de conserver en sa liberté.
Néanmoins, ce que le Roi a commandé par sa lettre en cette ville a été fait et le consul nommé par le Roi a été élu, M. de Montmorency ayant déferré cela à vos volontés. Je croirais, Monseigneur, qu’il ne serait pas hors de propos qu’il vous plût lui témoigner que vous l’avez eu agréable, afin de l’obliger toujours à une entière soumission à toutes vos volontés, comme il me proteste tous les jours y avoir une véritable disposition. Je suis, attendant vos commandements, inutile en cette ville, jusquéà ce qu’il vous ait plu me les donner, auxquels j’obéirai fidèlement toute ma vie, Monseigneur, votre très humble, très obéissant et très obligé serviteur,
À Montpellier, ce VIe mars XVIC XXXII.
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Marie-Catherine Vignal Souleyreau (9 janvier 2023). Texte 560, année 1632, 6 mars, Hémery à Richelieu. Correspondance et papiers d'État du cardinal de Richelieu. Consulté le 16 septembre 2024 à l’adresse https://doi.org/10.58079/tqcz