Frédéric-Maurice de La Tour-d’Auvergne, duc de Bouillon, à Richelieu, La Haye, 9 mars 1632.

Ministère des Affaires Étrangères, archives diplomatiques, centre de La Courneuve, coll. Mémoires & Documents France, vol. 804, f^° 63. Le texte original a été publié dans Marie-Catherine Vignal Souleyreau (éd.), La correspondance du cardinal de Richelieu : au faîte du pouvoir, l’année 1632, Paris, éditions L’Harmattan, 2007, p. 117.

Monseigneur,

Mon frère [le vicomte de Turenne] s’en allant trouver le Roi pour donner de nouvelles assurances de sa fidélité et affection et la mienne au service de Sa Majesté, j’ai cru que vous me permettriez de vous témoigner avec quelle passion je souhaiterais de me voir honoré de vos commandements, afin que l’obéissance prompte que j’y rendrais vous obligeât à me donner quelque part en l’honneur de vos bonnes grâces et à me faire celle de prendre quelque soin de moi.

C’est la supplication très humble que vous fera mon frère, et vous assurera que le tiendrais au plus grand bonheur qui me saurait arriver, me faisant connaître, que vous me croirez, Monseigneur, votre très humble et très obéissant serviteur, 

F.-M. de La Tour

De La Haye, ce 9^e mars 1632.

Marie-Catherine Vignal Souleyreau

Docteur en Histoire, ingénieur d'études à Sorbonne Université, Faculté des Lettres, Institut de Recherche sur les Civilisations de l'Occident Moderne (IRCOM - Centre Roland Mousnier)

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