Jean de Nettancourt, seigneur puis comte de Vaubecourt, à Richelieu, Verdun, 15 mars 1632.

Ministère des Affaires Étrangères, archives diplomatiques, centre de La Courneuve, coll. Mémoires & Documents France, vol. 804, f^° 73-74. Le texte original a été publié dans Marie-Catherine Vignal Souleyreau (éd.), La correspondance du cardinal de Richelieu : au faîte du pouvoir, l’année 1632, Paris, éditions L’Harmattan, 2007, p. 121-122.

Monseigneur,

J’ai vu par une lettre des vôtres que M. de Charau [le comte de Charost] reçut hier, que vous êtes content de l’état des affaires du Verdunois, de quoi j’ai reçu grandissime joie. Tant qu’il plaira au Roi et à vous, Monseigneur, que je continue de servir, je crois qu’il n’y arrivera aucun manquement qui provienne de ma faute, résolu que je suis d’y veiller et m’opposer à tout ce qui pourrait arriver contre le service ou l’intention du Roi et la vôtre.

Je me suis trouvé étonné de n’être plus sur l’état des maréchaux de camp de l’armée de Champagne, sans avoir su qu’on m’avait ôté. J’en ai écris à M. Le Boutilier [Claude Bouthillier] pour y être rétabli, ou pour savoir l’intention de Sa Majesté. 

M. le maréchal de Schomberg m’a commandé de faire toujours la charge, ce que je ferai, ainsi que j’ai fait depuis quinze ans. Je ne vous puis envoyer nouvelle devant huit jours, mais j’espère que vous en aurez de plusieurs endroits. Je commence demain à faire travailler au mines que Chinon a fait au bastions de terre de la citadelle. Il les faut revêtir par nécessité. 

M. de Janset [Juncet] va demander une compagnie vacante. J’ose, Monseigneur, vous supplier très humblement de lui vouloir tendre la main, il est homme de mérite. Je vous baise très humblement les mains et suis, Monseigneur, votre très humble, très fidèle, et très obéissant serviteur, 

de Nettancourt Vaubecourt

15 mars à Verdun.

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