Jacques II Barrin [ou Barin] (v. 1578-1645), seigneur de La Galissonnière1, est le fils cadet de Jacques Ier Barin († 1593), seigneur des Roulliers, puis seigneur de La Haye2, de La Galissonnière et de Boisgeffroy3, secrétaire du duc de Montmorency, avant de devenir conseiller au parlement de Bretagne (à Rennes), et conseiller en la chambre des comptes de Nantes, et de Jeanne Rhuys4.
En 1603, il a épousé Vincente Ruellan, dont le père Gilles Ruellan († 1627), seigneur du Rocher-Portal, est un financier breton dont Richelieu s’est attaché les services5.
Jacques II Barrin de La Galissonnière est d’abord pourvu d’une charge de conseiller au parlement de Bretagne de 1600 à 1610. Promu maître des requêtes, il obtient ensuite, en 1616, une charge de président en la chambre des comptes de Nantes, qu’il conserva jusqu’en 1626, date à laquelle il reçoit celle de conseiller d’État.
Après l’exécution, en 1617, de son beau-frère, Thomas de Guémadeuc, époux de Jeanne Ruellan, il acquiert la vicomté de Rezé.
En 1633, il obtient pour son fils aîné, Jacques III Barin de La Galissonnière, une charge de conseiller au parlement de Metz.
Il est nommé premier commissaire du Roi aux États de Bretagne de 1634.
Monsieur de La Galissonnière est aussi l’oncle par alliance du marquis du Pont-de-Courlay, qui a épousé Marie-Françoise de Guémadeuc, baronne du Pont et de Rostrenen. Il semble exercer, avec Monsieur de Saint-Denis, à la demande de Richelieu, et sous le contrôle de Claude Bouthillier, surintendant des finances, une forme de curatelle à partir de 16366. Denis-Louis Martial Avenel a signalé les nombreuses plaintes de Richelieu concernant la conduite du marquis du Pont-de-Courlay, aussi bien dans la sphère publique que dans la sphère privée, ses dépenses et l’ampleur de ses dettes. Le 6 juin 1636, le cardinal-ministre informe son neveu avoir « donné aux sieurs de La Galissonnière et de Saint-Denis, qui prennent soin de [ses] affaires, un ordre pour l’emploi de [son] revenu. » ((Courrier de Richelieu au marquis du Pont-de-Courlay, publié par Denis-Louis-Martial Avenel, ouvrage cité, tome V, p. 481-482.)). Au cours de l’été 1637, un courrier que Richelieu adresse à Messieurs de La Galissonnière et de Saint-Denis évoque encore un procès opposant son neveu au duc de Brissac7.
En janvier 1644, Monsieur de La Galissonnière obtient l’érection des seigneuries de La Janière8 et de La Cognardière, en vicomté. L’ensemble est encore érigé en marquisat, en faveur de Jacques III Barrin de La Galissonnière, sous le nom de La Galissonnière, en 1658.
- Auj. commune de Saint-Jean-de-Béré, département de Loire-Atlantique, non loin de Châteaubriand dont la baronnie passe au prince de Condé après l’exécution du duc de Montmorency en 1632. [↩]
- Auj. commune de Derval, dép. Loire-Atlantique. [↩]
- Auj. commune de Saint-Médard-sur-Ille, dép. Ille-et-Vilaine. [↩]
- Antoine Pacault, « La clientèle des ducs de Montmorency à la Chambre des comptes de Nantes de 1542 à 1632 », Annales de Bretagne et des Pays de l’Ouest, tome 108, n° 4, 2001, article disponible en ligne, consulté le 10/09/2023, voir à la page p. 183 note 33. [↩]
- Antoine Pacault, article cité, p. 188 note 45. [↩]
- Voir le courrier que Richelieu adresse à Claude Bouthillier, de Rueil le 23 juillet 1638, dans Denis-Louis-Martial Avenel (éd.), ouvrage cité, t. VII, p. 194. [↩]
- Richelieu à Messieurs de La Galissonnière et de Saint-Denis, de Rueil, le 23 août 1637, dans Denis-Louis-Martial Avenel, ouvrage cité, tome V, p. 1053. [↩]
- Auj. commune de Monnières, dép. Loire-Atlantique. [↩]
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Marie-Catherine Vignal Souleyreau (4 avril 2022). Barrin (Jacques II, seigneur de La Galissonnière). Correspondance et papiers d'État du cardinal de Richelieu. Consulté le 26 mars 2025 à l’adresse https://doi.org/10.58079/tpk9