Henri de Conflans († après mars 1632 et avant 1639), vicomte d’Auchy (ou Ochy, Ouchy, Oulchy), seigneur d’Armentières et de La Rivière-Thibaut, est le fils d’Eustache de Conflans († 19 juin 1627), vicomte d’Auchy, capitaine de cinquante hommes d’armes, gouverneur de Saint-Quentin, et de Charlotte de Jouvenel des Ursins (v. 1570-1646), qui tient un important salon littéraire à Paris, et auquel Tallemant des Réaux consacre l’une de ses Historiettes, à la suite de celle du poète Malherbe, son amant¹. Il a un frère, Mercure de Conflans, seigneur de Sepoix.

Le vicomte d’Auchy est mestre de camp d’un régiment d’infanterie puis capitaine d’une compagnie de chevau-légers. Il est pourvu, à la suite de son père, du gouvernement de Saint-Quentin.

C’est un proche du maréchal de Marillac. À la fin de l’année 1630, il tente de s’introduire dans la citadelle de Verdun, dont les soldats du Roi prennent le contrôle, et est arrêté².

Il est nommé chevalier des ordres du Roi sans être reçu, mais conserve sa charge de gouverneur.

Il a épousé, en premières noces, Charlotte Pinard (ou Pinart), dame de Louvois. De leur union sont nés Henri de Conflans, dit « le marquis d’Armentières »³, à son tour gouverneur de Saint-Quentin, qui trouve la mort lors d’un duel le 28 février 1639 sans avoir été marié ; Eustache de Conflans, abbé de Lonlay et du Val-Chrétien puis seigneur d’Armentières et marquis de Louvois. Le vicomte d’Auchy a convolé en secondes noces avec Antoinette d’Herbin⁴, dont il a François de Conflans, vicomte d’Auchy, et Henriette de Conflans, dite « Mademoiselle d’Armentières », qui épouse Henri Auguste d’Orléans, marquis de Rothelin⁵.

Voir aussi Antoine Adam (éd.), Tallemant des Réaux : Historiettes, Paris, Gallimard, 1960, 2 volumes, coll. Bibliothèque de la Pléiade, t. 1, p. 815, 819, 1147 ;

Georges Mongrédien, Une rivale de la marquise de Rambouillet : la vicomtesse d’Auchy, Paris, 1931.

Textes 582, 584, 

1. Elle apparaît dans l’œuvre de Malherbe sous le nom de Caliste. Voir Antoine Adam – éd. -, Tallemant des Réaux : Historiettes, Paris, Gallimard, 1960, 2 volumes, coll. Bibliothèque de la Pléiade, t. 1, p. 132-137, et p. 816. [↩]
2. Journal de Monsieur le cardinal de Richelieu, qu’il a fait durant le grand orage de la cour ez années 1630 et 1631, minute conservée à la Bibliothèque nationale de France, coll. Baluze, vol. 145, chapitre 8 « Marillacs », f° 25-28. [↩]
3. François-Alexandre Aubert de La Chesnaye-Desbois, Dictionnaire de la noblesse…, seconde édition, Paris, chez la Veuve Duchesne et chez l’auteur, 1771, p. 214-215. [↩]
4. Archives nationales, collection d’Hozier, Chérin et Saint-Allais, cote AB/XIX/3264, dossier 13. [↩]
5. Jean Haudicquer de Blancourt, Recherches historiques de l’ordre du Saint-Esprit…, Paris, chez Claude Jombert, 1710, deux volumes, voir tome premier p. 176. [↩]

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